La ministre de la Culture souligne avec force l’engagement constant de la France en faveur de la liberté artistique.
Jeudi 28 novembre, la ministre française de la Culture, Rachida Dati, a exprimé son soutien envers Boualem Sansal, écrivain emprisonné en Algérie sous l’accusation de mettre en danger la sécurité de l’État.
« L’emprisonnement injustifié d’un écrivain ne saurait être toléré« , a déclaré Rachida Dati sur le réseau social X, en soulignant que « la situation de détention de Boualem Sansal, l’auteur franco-algérien, émeut profondément la France et le monde entier« .
L’engagement de la France pour la libération de Boualem Sansal
La ministre a également réaffirmé « l’engagement constant de la France envers la liberté de création et celle des écrivains et intellectuels« . Elle a affirmé que « Le gouvernement français est actif pour obtenir la libération de Boualem Sansal afin qu’il puisse rapidement retrouver ses proches en France« .
Auteur critique du régime algérien, Boualem Sansal, âgé de 75 ans, a été interpellé à l’aéroport d’Alger à la mi-novembre. Les raisons de son inculpation n’ont pas été divulguées par la justice algérienne. Son avocat, François Zimeray, a précisé qu’il était poursuivi « en vertu de l’article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne les atteintes à la sûreté de l’État« .
Solidarité du monde littéraire
Boualem Sansal, connu pour son ouvrage 2084 : la fin du monde, a reçu le soutien de nombreuses figures du monde littéraire. Cet emprisonnement « est une nouvelle illustration de la répression exercée sur les intellectuels par des régimes cherchant à museler toute forme de critique ou de dissidence« , ont regretté, le 27 novembre, le Conseil permanent des écrivains en France ainsi que la Fédération des associations européennes d’écrivains. Philippe Claudel, président de l’académie Goncourt, a également fait part de son indignation à 42mag.fr Culture, déclarant : « Que pouvons-nous faire, sinon exprimer nos intentions bienveillantes et défendre ce droit humaniste fondamental : le droit de s’exprimer, d’opiner, quelle que soit l’opinion, et de revisiter l’histoire, même douloureuse, un droit inviolable dans nos démocraties ? ».
Aussi, la Société des gens de lettres (SGDL) a déclaré jeudi, « aucun pouvoir ne doit chercher à faire taire les auteurs, dont l’art et la parole resteront à jamais libres« . Elle en appelle au « gouvernement français pour qu’il mette tout en œuvre afin d’assurer la libération rapide de notre confrère Boualem Sansal« .