Dimanche, le groupe Stellantis, bien connu dans le secteur automobile, a fait savoir que son dirigeant emblématique a quitté ses fonctions de manière instantanée. L’ancien ministre en charge de l’Industrie a admis que les échanges avec Carlos Tavares, le chef de l’entreprise, n’étaient pas simples.
Changements à la tête de Stellantis
Carlos Tavares, connu pour son rôle essentiel au sein du groupe Stellantis, a récemment été au cœur des discussions. Dans une interview donnée le lundi 2 décembre sur 42mag.fr, Roland Lescure, député représentant les Français d’Amérique du Nord pour le groupe Ensemble, et également vice-président de l’Assemblée nationale, a partagé son opinion. Il salue le parcours exceptionnel de Tavares au sein de l’entreprise, soulignant les résultats impressionnants obtenus. Pourtant, Lescure n’hésite pas à souligner que depuis une période d’un ou deux ans, il semblerait que la maîtrise du dirigeant se soit quelque peu affaiblie.
Le dirigeant franco-italo-américain de 66 ans a en effet été contraint de quitter sa position le dimanche précédent, suite à des pressions exercées par le conseil d’administration. Cette décision de départ est entrée en vigueur immédiatement. Roland Lescure explique que cela pourrait servir de leçon, notant que bien que Tavares était très efficace, son approche pouvait sembler isolée. Il évoque un certain déséquilibre dans les relations entre Tavares et le conseil d’administration, suggérant que ce dernier n’était probablement pas traité avec suffisamment de considération par un PDG aux pouvoirs trop étendus. Lescure insiste sur la nécessité de transformations au sein du groupe Stellantis.
Des divergences internes
Henri de Castries, un administrateur indépendant de Stellantis, a déclaré dans un communiqué le dimanche que « des différends avaient émergé ces dernières semaines », ce qui a conduit à la décision finale prise par le conseil d’administration et Tavares. Ce dernier avait auparavant reçu plusieurs avertissements en raison de son style de gestion jugé trop rigide. De multiples sources indiquent à 42mag.fr que l’ancien patron symbolique de Stellantis était perçu comme étant dans un état de déni. Roland Lescure, ayant précédemment occupé le poste de ministre de l’Industrie, confirme que les échanges avec Carlos Tavares étaient notoirement difficiles.