Bien que des efforts aient été réalisés, en particulier en ce qui concerne les impôts sur l’énergie électrique, le risque que le gouvernement Barnier fasse face à une motion de censure demeure.
Faute de soutien à l’Assemblée nationale, le chef du gouvernement, Michel Barnier, a confirmé qu’il userait « sans aucun doute » de l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer le budget 2025, s’exposant ainsi à une possible motion de censure. « Cela montre à quel point les dynamiques parlementaires sont cruciales. Nous avons connu un certain changement de République. Ce dilemme touche tous les partis durant les tractations parlementaires. Pour Marine Le Pen, la question est de savoir si elle a plus à gagner en satisfaisant ses partisans et en ravivant la contestation qu’ils réclament en faveur d’une censure », analyse Olivier Rouquand, spécialiste en sciences politiques.
« Se poser en tant que parti de gouvernement responsable ? »
Si la motion de censure est adoptée par une majorité absolue de députés, soit 289 sur 577, le gouvernement devra alors démissionner. L’incertitude plane concernant la position du Rassemblement national. « Marine Le Pen doit également se prémunir contre un danger. A-t-elle plus d’intérêt à se positionner en tant que parti de gouvernement responsable ? Notamment pour minimiser le risque financier. C’est une question délicate pour elle », poursuit le politologue.
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