Le chef du gouvernement risque de faire face à une motion de censure susceptible de faire chuter l’exécutif d’ici la moitié de la semaine.
Engagement inédit du Premier ministre Michel Barnier
Dès le début de sa fonction en tant que Premier ministre, Michel Barnier a pris une initiative significative. Lundi 2 décembre, il a décidé de lier la responsabilité du gouvernement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) en invoquant l’article 49.3 de la Constitution. Cet article autorise l’adoption du texte sans passer par un vote parlementaire, mais laisse ouverte la possibilité d’une motion de censure pouvant menacer la stabilité du gouvernement.
Un appel solennel aux parlementaires
Dans son discours prononcé à l’Assemblée nationale, le Premier ministre a souligné l’importance de cet instant. « Nous sommes désormais à un tournant crucial où chacun doit assumer ses engagements. » Il a ensuite interpellé les députés et représentants de la Nation sur la nécessité de doter le pays de lois budgétaires justes et nécessaires pour les citoyens. « Ou bien nous plongeons dans l’incertitude » a-t-il ajouté, appelant à la responsabilité collective.
Réactions et remous politiques
En réaction à cette décision, les élus de La France insoumise ont quitté l’hémicycle, annonçant leur intention de proposer une motion de censure contre le gouvernement. Par ailleurs, le Rassemblement national a communiqué via X son intention de soutenir cette censure envers le cabinet Barnier. Si les voix de la gauche s’ajoutent à celles du RN, cela pourrait menacer la position du Premier ministre. Michel Barnier a mis en garde contre ce risque, affirmant que « les Français ne nous pardonneraient pas de privilégier des intérêts personnels au détriment de l’avenir du pays ». Il a également souligné qu’il avait exploré tous les canaux de dialogue possibles avec les différentes factions politiques, y compris le RN.