Selon François Gastel, l’adoption de la motion de censure entraînera l’imposition de taxes à des individus qui n’étaient pas jusqu’à présent soumis à ce genre de prélèvements.
Françoise Gatel, la ministre en charge des Affaires Rurales, a exprimé son indignation sur France Bleu Armorique ce mercredi 4 décembre, dénonçant vivement « les incendiaires (…) qui ne respectent rien, qui crient et vocifèrent, et qui risquent de précipiter la France dans des moments très périlleux » si l’une des motions de censure venait à être adoptée à l’Assemblée nationale.
Il se pourrait bien que Françoise Gatel vive ses derniers instants en tant que ministre des Affaires Rurales, car le gouvernement est en danger de tomber dans les heures à venir, suite au dépôt de deux motions de censure par les partis de gauche et le Rassemblement National, en réaction au recours à l’article 49.3 par le Premier ministre.
« Un budget prêt dans six mois »
La ministre avertit que « l’acte qu’ils s’apprêtent à poser aura des répercussions ». « Il y aura un budget, certes, mais seulement dans six mois. En cas de hausse des impôts, de diminution du nombre de policiers, d’enseignants ou de personnels judiciaires, cela découlera directement des votes effectués », affirme-t-elle. Elle ajoute que, selon elle, « les dispositions prévues par la loi de Finances, comme la création de postes dans le secteur judiciaire, dans la police et l’Éducation, ne pourront pas être mises en œuvre ».
Bien qu’elle admette l’existence éventuelle de « divergences politiques », l’adoption de la motion de censure « entraînera des conséquences fiscales pour ceux qui jusqu’à présent n’étaient pas imposés, et nous ne disposerons pas des mesures nécessaires pour soutenir les agriculteurs », sans compte le blocage d’initiatives dans « plus de 2 000 communes » pour l’implantation de médecins ou d’artisans. « Des incendiaires ont décidé que dans un contexte budgétaire déjà tendu, et alors que la France est lourdement endettée, nous ne tenterions pas de la redresser », regrette-t-elle.