Après avoir vu ses trois tentatives de régularisation rejetées, il faisait face à une expulsion imminente. Toutefois, mercredi dernier, il a réussi à obtenir le précieux document, valable pour une durée de douze mois, qu’il est allé chercher à la préfecture, d’après les informations rapportées par Ici Picardie.
L’artiste Abou Sangaré, salué au Festival de Cannes pour son interprétation dans L’Histoire de Souleymane, a finalement obtenu un titre de séjour, d’après des informations d' »Ici Picardie », auparavant connue sous le nom de France Bleu. Après avoir essuyé trois refus pour ses précédentes demandes, Abou Sangaré, émouvant dans le long métrage réalisé par Boris Lojkine, est enfin parvenu à obtenir ce document. Jusqu’à récemment, il était contraint de quitter le sol français suite à une OQTF. C’est le matin du mercredi 8 janvier qu’il est allé chercher cette autorisation à la préfecture d’Amiens.
Un avenir professionnel prometteur
Le permis de séjour, d’une durée d’un an, stipule entre autres une promesse de contrat en tant que mécanicien. Abou Sangaré a rejoint la France en provenance de la Guinée à l’âge de 16 ans. Il y a suivi une formation en mécanique et réside désormais à Amiens dans le département de la Somme. Jusqu’ici, il a présenté trois requêtes pour sa régularisation, toutes rejetées. Le grand public a pris connaissance de son histoire grâce au film de Boris Lojkine, où il incarne un livreur à domicile espérant obtenir une régularisation.
Une reconnaissance internationale
En avril 2023, le cinéaste Boris Lojkine découvre Abou Sangaré et décide de le faire participer au film en tant que Souleymane. Ce long métrage a été projeté au Festival de Cannes en mai, au sein de la section Un certain regard, où il a décroché le Prix du jury. Parallèlement, Abou Sangaré a été distingué par le Prix d’interprétation masculine pour sa performance exceptionnelle.