Il n’est désormais plus inconcevable de mettre en pause le projet de réforme des retraites. Le gouvernement envisage la possibilité de supprimer le délai de carence de trois jours qui s’applique aux fonctionnaires. Cette démarche vise à tendre une perche à la gauche dans le but d’éviter une motion de censure. À cet égard, les principaux dirigeants des partis socialiste, communiste et écologiste ont été reçus ensemble à Bercy, mercredi 8 janvier au soir. Cela soulève la question de savoir si leur coopération avec La France Insoumise est en train de se défaire.
Depuis le lundi 6 janvier, de nombreuses réunions ont lieu à Bercy pour préparer le budget de 2025. Ces discussions risquent-elles de diviser la gauche ? Seuls le Parti socialiste, les Écologistes et le Parti communiste échangent avec le ministre de l’Économie, tandis que la France insoumise est absente. « Nous ne sommes pas dans l’incantation, ni dans la contestation systématique. Construire, c’est élaborer un compromis. Peut-être qu’un accord verra le jour à l’issue de ces négociations en cours« , affirme Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Sénat.
Les retraites au centre des débats
Un sujet majeur concerne la réforme des retraites, que le gouvernement pourrait envisager de modifier, y compris en ce qui concerne l’âge de départ. Jean-Luc Mélenchon critique vivement ces discussions : « Cette manière de négocier sans tenir compte du NFP et en contradiction avec notre programme est une tromperie manifeste et un manque total de respect pour notre coalition« , écrit-il sur un réseau social.
L’image d’une unité affichée du Nouveau Front Populaire appartient-elle déjà au passé ?
La France insoumise dénonce ce qu’elle considère être une comédie, et pour le moment, à Bercy, les échanges n’ont pas donné de résultats concrets selon l’écologiste Marine Tondelier.
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