Mercredi, le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, était présent en tant qu’invité sur l’émission « 42mag.fr soir ».
« Nous avons entamé un dialogue initial qui devrait nous encourager à aller plus loin », a déclaré Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, lors de son intervention sur 42mag.fr, mercredi 8 janvier. Ses propos ont suivi sa rencontre à Bercy avec Eric Lombard, le ministre de l’Économie, et Amélie de Montchalin, responsable des Comptes publics, dans le cadre des consultations à propos du budget de 2025.
D’après Fabien Roussel, le ministre de l’Économie, Eric Lombard, a manifesté, au moins en théorie, une intention de collaborer avec les groupes parlementaires, et notamment ceux orientés à gauche, pour élaborer un budget alternatif à celui proposé initialement par Monsieur Barnier. Cependant, le dirigeant communiste constate qu’il n’a pas reçu « toutes les réponses » attendues. Il milite pour la mise en place d’« un autre budget », soulignant la faisabilité de celui-ci, car « notre pays dispose des ressources nécessaires ».
« Nous désirons renforcer le pouvoir d’achat des Français, augmenter les salaires, améliorer les pensions et fournir davantage de ressources à nos services publics », insiste le leader du PCF, réclamant également « plus de justice fiscale ». Les communistes ont relayé ces idées aux ministres en proposant des solutions, notamment l’intention de « rééquilibrer le budget ». Selon Fabien Roussel, les ministres étaient « attentifs ». Lors de cette consultation à Bercy, les communistes ont souligné que « si le gouvernement soumet aux parlementaires le même plan budgetaire que celui de Monsieur Barnier, […] si c’est inchangé, nous maintiendrons notre vote de censure ».
« Les travailleurs et les syndicats doivent se mobiliser »
La question du report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans a été « longuement débattue », selon Fabien Roussel. « Cela indique qu’il y a déjà un potentiel de discussion, ce qui est positif, car nous avions été confrontés à une fin de non-recevoir jusqu’à présent. » Il précise toutefois ne pas avoir reçu « une réponse definitive », ni obtenu « d’engagement formel ». « Nous choisissons de persévérer, de pousser les négociations autant que possible. C’est une question de rapport de force, et les employés et syndicats doivent s’impliquer. »
Fabien Roussel explique qu’il ne s’agit pas automatiquement d’une question de mobilisation massive, mais qu’il pourrait s’avérer nécessaire d’y recourir. Il ajoute néanmoins que « il est impératif qu’une conférence sociale se penche sur ce dossier ».