La cour d’appel de Paris a refusé la demande présentée par les avocats de l’influenceur.
Doualemn reste en centre de rétention administrative, ont déclaré les avocats de cet influenceur à 42mag.fr le mercredi 15 janvier, confirmant ainsi une information de BFMTV. La cour d’appel de Paris a rejeté la demande déposée par ses avocats pour annuler l’ordonnance prolongeant sa détention dans ce centre.
En conséquence, Doualemn restera en rétention pour une période de 26 jours, ont précisé les avocats Jean-Baptiste Mousset et Marie David-Bellouard. Ils expriment leur regret face à cette décision, estimant qu’elle fait partie d’un processus de diabolisation de Monsieur Boualem et reflète une crise diplomatique entre la France et l’Algérie qui va au-delà du cas personnel de leur client.
La prolongation n’indique pas une culpabilité de l’influenceur
Les avocats ont annoncé avoir sollicité « un référé suspension » contre l’arrêté d’expulsion, qui sera examiné prochainement par le tribunal administratif de Paris. Ils rappellent que l’objectif d’un centre de rétention est de garder les étrangers sous le coup d’une mesure d’éloignement uniquement durant le temps nécessaire à leur départ. Or, ils soulignent que vu les fortes tensions actuelles entre la France et l’Algérie, envisager un départ de leur client à court terme semble hautement improbable. Ainsi, leur client devient une victime collatérale de cette crise, maintenu en rétention sans véritable raison.
Ils insistent sur le fait que cette prolongation ne présume en rien de la culpabilité de Doualemn concernant les accusations portées contre lui, pour lesquelles il reste présumé innocent. Elle ne remet pas non plus en cause la légalité de l’arrêté d’expulsion signé par le ministère.
L’influenceur algérien, âgé de 59 ans et connu sous le nom de Doualemn, a été arrêté dans l’Hérault après avoir été signalé par le maire de Montpellier et le préfet à cause d’une vidéo sur TikTok. Dans cette vidéo, il appelait à donner une « sévère correction », incitant à frapper un homme résidant apparemment en Algérie, selon un communiqué du parquet. Malgré la décision du préfet de l’Hérault de le renvoyer dans son pays d’origine, l’Algérie a refusé de le recevoir, forçant l’avion le transportant à retourner en France. Il sera jugé le 24 février pour « provocation à commettre un crime ».