Lors de la séance des questions au gouvernement mercredi, le Premier ministre a pris la parole pour répondre à une interrogation formulée par le premier secrétaire du Parti socialiste. Ce dernier souhaite que le Parlement soit consulté indépendamment des résultats obtenus par les syndicats et les employeurs.
Réactions socialistes à la réforme des retraites
Au lendemain du discours de François Bayrou sur sa politique générale, le débat autour de la réforme des retraites agite toujours les rangs socialistes. Lors de la session de questions au gouvernement qui s’est tenue à l’Assemblée nationale le mercredi 15 janvier, le Premier ministre a exprimé son intention de présenter un nouveau projet de loi si des avancées, même sans un accord global, sont réalisées entre les partenaires sociaux. Cette déclaration répondait à l’interrogation d’Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti Socialiste. Ce dernier avait exprimé le souhait que le Parlement soit impliqué dans le processus, quelles que soient les conclusions des discussions, appelées « conclave », entre syndicats et patronat qui se dérouleront sur une période de trois mois.
Les scénarios envisagés par le gouvernement
François Bayrou a partiellement répondu à cette requête en évoquant trois possibilités de résultats à l’issue de cette « conférence sociale ». Si un « désaccord » persiste, « on en reste au texte actuel », tandis qu’un « accord complet » entraînerait la rédaction d’un nouveau projet de loi. Toutefois, il a jugé plus probable qu’une situation intermédiaire se présente, où des marges de progression seraient identifiées malgré l’absence d’un accord général. Dans ce cas, le gouvernement s’engage à proposer un texte intégrant ces progrès et à le soumettre à l’Assemblée nationale.
L’influence des membres du gouvernement
D’après les informations relayées par le service politique de 42mag.fr, ce serait sous l’influence du ministre de l’Économie, Éric Lombard, et de la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, que François Bayrou a décidé d’explorer cette troisième voie. Ces deux membres du gouvernement, impliqués dans la conduite de la réforme des retraites en 2023, ont persuadé le Premier ministre d’envisager cette solution.
Ainsi, le débat se poursuit, notamment avec l’intervention de Patrick Kanner, chef des sénateurs socialistes, qui a réagi en soulignant que le soutien à l’Assemblée nationale était insuffisant, tant la veille que ce jour-là, lors des questions au gouvernement. La première réunion avec les partenaires sociaux est d’ailleurs prévue pour vendredi, selon les annonces de Matignon.