Vers la mi-janvier, Laurence Des Cars a exprimé des préoccupations concernant le vieillissement des infrastructures. Le président s’apprête à faire une annonce sur un important projet de modernisation qui s’étendra sur « 10 à 15 ans », tout en garantissant que le musée restera accessible au public durant cette période.
Le 13 janvier, la présidente du Louvre a envoyé un rapport préoccupant au ministère de la Culture concernant l’état du musée. Le célèbre établissement souffre de sa vieillesse et d’une fréquentation excessive, rendant urgents des travaux coûteux pour restaurer le site. Face à cette situation, Emmanuel Macron a pris l’initiative de s’occuper personnellement de cette question et prévoit d’annoncer prochainement un vaste projet de rénovation étalé sur « 10 à 15 ans, tout en maintenant le musée ouvert », selon plusieurs sources proches du dossier que France Inter a pu consulter.
Emmanuel Macron doit faire un discours sur le lieu même le mardi 28 janvier après-midi. Ce projet d’envergure comprendra non seulement la rénovation des installations actuelles du musée, mais aussi la construction d’une nouvelle entrée à l’est du Palais. Cette dernière a pour objectif de réduire la congestion à l’entrée principale de la Pyramide, une idée soutenue par la présidente-directrice du Louvre, Laurence des Cars.
Les incertitudes autour du financement
D’après les informations obtenues par France Inter, le coût des travaux s’élèverait à « plusieurs centaines de millions d’euros ». Cependant, il règne une incertitude quant à la manière de financer cette immense entreprise, surtout maintenant que le Président ne contrôle plus directement le budget. En outre, les crédits supplémentaires pour le patrimoine, s’élevant à « 300 millions d’euros », annoncés par la ministre de la Culture en novembre dernier, ont déjà été réduits lors de l’examen budgétaire en cours au Parlement.
Pour trouver des fonds, une source au sein du gouvernement évoque l’idée d’une « programmation pluriannuelle » et l’usage de « modes de financement innovants ». De son côté, la ministre de la Culture, Rachida Dati, soutient l’augmentation des prix des visites pour les touristes étrangers ne venant pas de l’Union européenne.