Le procès de Nicolas Sarkozy concernant le prétendu financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 a démarré le lundi 6 janvier. Un élément central de ce dossier est le rôle de Ziad Takieddine, un homme d’affaires, qui a modifié ses déclarations à plusieurs reprises. Il a consenti à expliquer sa perspective sur certains événements lors d’un entretien téléphonique.
Pour les enquêteurs, Ziad Takieddine est considéré comme le protagoniste principal reliant Mouammar Kadhafi à Nicolas Sarkozy. Il a reconnu, à certaines occasions, avoir agi en tant qu’intermédiaire entre ces deux figures. Toutefois, sa version des faits a évolué au fil du temps. Bien qu’il admette le transfert d’importantes sommes d’argent, cet homme d’affaires libanais nie que ces fonds aient été utilisés pour financer la campagne présidentielle du politicien français.
Des montants transférés dans des « enveloppes »
Selon Takieddine, ces fonds n’auraient pas été utilisés « pour le bénéfice de Nicolas Sarkozy », mais plutôt « dans le cadre de transactions entre la Libye et la France », comme il nous l’explique lors d’un entretien téléphonique. Il mentionne Claude Guéant, ancien ministre de l’Intérieur, affirmant lui avoir remis « la première enveloppe d’une valeur de 2 millions d’euros ». Il précise ensuite : « Le deuxième envoi contenait 1,5 million d’euros et le troisième, 2,5 millions d’euros ».
Reconnu pour son caractère controversé, cet homme d’affaires a déjà changé d’opinion à plusieurs reprises par le passé. Après une décennie d’investigations, les magistrats ont acquis la certitude que Takieddine, en compagnie d’autres complices, a joué un rôle dans le financement illégal de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy.
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