Dix ans après les attentats terroristes de 2015 Charlie Hebdo magazine satirique, le procès de l’homme à l’origine d’une agression devant les anciens locaux du magazine en 2020 s’est ouvert lundi devant le tribunal spécial des enfants de Paris.
Zaheer Mahmood pensait qu’il attaquait Charlie Hebdo employés, ignorant que le magazine avait déménagé après l’attentat de 2015.
Accusé de tentative d’assassinat terroriste et de complot pour avoir blessé deux personnes avec un couperet, Mahmood sera jugé lundi, en compagnie de cinq proches soupçonnés d’être complices.
Le procès se déroule devant un tribunal spécial pour mineurs car trois des prévenus étaient mineurs au moment de l’attentat, le 25 septembre 2020, en plein procès des attentats de Charlie Hebdo de 2015.
Le magazine, qui avait repris les caricatures du prophète Mahomet, qui en avaient fait une cible pour les jihadistes le 2 septembre, jour d’ouverture du procès, recevait des menaces.
Le jour de l’attentat, Mahmood se présentait devant l’immeuble du 11e arrondissement de Paris où se trouvait autrefois les bureaux du magazine.
Pensant qu’il attaquait Charlie Hebdo employés, il a frappé deux personnes à l’extérieur avec un couperet à viande, les blessant grièvement.
Lors de ses interrogatoires, Mahmood a déclaré aux enquêteurs qu’il était irrité par la réédition des caricatures de Mahomet, dont la publication avait provoqué des protestations dans les pays musulmans, y compris dans son Pakistan natal.
Les enquêteurs ont conclu que l’attaque était préméditée, car Mahmood s’était rendu plusieurs fois sur les lieux, avait acheté l’arme à l’avance et avait prévu la diffusion vidéo de sa revendication.
Une fouille de matériel téléphonique et informatique chez lui a permis d’identifier cinq autres prévenus qui l’avaient « motivé et soutenu dans son évolution idéologique, devenue une spirale violente ».
Un verdict est attendu le 24 janvier, Mahmood étant passible de la prison à vie, tandis que l’autre rive risque jusqu’à 30 ans de prison.