Le verdict du tribunal a été reporté au 14 février.
Mardi 7 janvier, le tribunal correctionnel de Marseille (Bouches-du-Rhône) a vu le parquet demander six mois de prison avec sursis et une amende de 1 000 euros à l’encontre de Sébastien Delogu, député de La France Insoumise (LFI). Il est accusé de « violences volontaires » pendant un blocus de lycée contre la réforme des retraites en 2023, selon « Ici Provence ».
Les événements ont eu lieu en mars 2023, devant le lycée Saint-Exupéry à Marseille. Sébastien Delogu est accusé d’avoir agressé le proviseur adjoint et une conseillère principale d’éducation (CPE) durant une manifestation contre la réforme des retraites. Pour appuyer sa demande, le ministère public a fait valoir « le manque de reconnaissance de l’accusé, les répercussions sur les victimes salies publiquement, et la nécessité de montrer l’exemple, surtout lorsqu’un élu porte l’écharpe tricolore ».
« Un jugement politisé amplifié par les médias »
Devant le tribunal, le député LFI a affirmé avoir été lui-même victime d’une agression et a nié avoir frappé le proviseur adjoint et la CPE. De plus, les vidéos de surveillance de l’établissement, visionnées lors de l’audience, n’ont pas permis de confirmer l’identité de l’agresseur comme étant le député.
Delogu a également contesté les propos injurieux qui lui sont attribués, tout en admettant avoir « élevé la voix après avoir vu un élève ceinturé et traîné au sol par un adulte. J’étais là pour trouver un compromis. Permettre aux élèves participants de distribuer des tracts devant le lycée tout en évitant un blocage. » La défense a qualifié l’affaire de « jugement politisé amplifié par les médias ». L’avocat des victimes, quant à lui, a évoqué « le traumatisme psychologique ressenti par ses clients exemplaires et dévoués dont l’engagement pour le service public est indiscutable ». Le verdict a été reporté au 14 février prochain.