Un accident sur cinq, entraînant la mort, est attribué à l’usage de substances illicites. Les associations soutiennent qu’il existe une carence en matière de contrôles. Le ministre des Transports a suggéré une éventuelle solution. Actuellement, les employeurs n’ont pas la possibilité de forcer un salarié à passer un test de dépistage. Cependant, des changements pourraient intervenir dans les mois à venir.
« C’est comme si la justice lui avait rendu un permis pour tuer. » Olivier Le Bossé est un père rempli d’indignation. En novembre dernier, son fils aîné, Quentin, âgé de 28 ans, faisait une balade à vélo quand il a été tragiquement percuté par un conducteur sous l’emprise de substances stupéfiantes. « Les examens salivaires ont révélé qu’il avait consommé de la cocaïne. Et ce n’était pas une première, car environ un an auparavant, il avait déjà été jugé coupable », a déclaré le père, plein de ressentiment. À l’époque, son permis de conduire avait été suspendu pour plusieurs mois, mais il venait tout juste de le retrouver.
13,7% des contrôles annuels révèlent une positivité
Lorsqu’un accident mortel survient, le dépistage de substances est automatique. Dans un cas sur cinq, une drogue est détectée. C’est pour cette raison que les autorités renforcent les contrôles ces dernières années. Le résultat d’un test est disponible en quelques minutes, et à chaque intervention, on observe des cas positifs. Sur un total de 968 000 dépistages annuels, 13,7% se révèlent positifs, un taux supérieur à celui de l’alcool. Si un individu impliqué dans un accident fatal est trouvé avec des drogues dans le sang, cela constitue une circonstance aggravante. Ces substances peuvent encore être détectées plus d’une semaine après leur consommation.
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