Le lundi 17 février 2025, c’est le ministre des Outre-mer qui a été reçu dans l’émission « 8h30 42mag.fr ».
Manuel Valls, le ministre en charge des Outre-mer, était l’invité du « 8h30 42mag.fr » ce lundi 17 février 2025. Il a discuté de divers sujets, notamment la situation en Nouvelle-Calédonie et l’avenir de l’exploitation pétrolière en Guyane, répondant aux questions posées par Salhia Brakhlia et Jérôme Chapuis.
« Favoriser le dialogue pour la paix » en Nouvelle-Calédonie
« Il est crucial de favoriser le dialogue pour restaurer la confiance entre Paris et Nouméa », a affirmé Manuel Valls sur 42mag.fr, alors qu’il se prépare à visiter la Nouvelle-Calédonie ce samedi, une première dans son rôle de ministre des Outre-mer.
Manuel Valls se réclame de l’héritage de Michel Rocard et Lionel Jospin, en référence aux accords de Matignon et de Nouméa qui ont procuré près de trois décennies de paix et de croissance à la région. Il n’oublie pas que la décolonisation est un processus encore en cours.
Le mois de mai dernier a vu une révolte éclater suite à un projet de loi visant à élargir le corps électoral en Nouvelle-Calédonie, causant 14 décès et entraînant des pertes matérielles s’élevant à plus de deux milliards d’euros. Valls a insisté sur la nécessité de « privilégier le dialogue dans ces circonstances », soulignant que « près de 20 % du produit intérieur brut a été ravagé par ces troubles, impactant environ 30 000 Calédoniens qui se retrouvent sans emploi ».
Il a également mis en garde contre « les influences de prédateurs économiques », mentionnant la Chine dans le Pacifique. Manuel Valls a aussi pointé du doigt la Russie qui, selon lui, « par le biais de l’Azerbaïdjan, cherche à perturber Mayotte, les Antilles, la Guyane, et la Nouvelle-Calédonie ».
La question pétrolière en Guyane : « Lançons la discussion »
Manuel Valls ambitionne de revisiter la loi Hulot instaurée en 2017, qui a prohibé la recherche et l’exploitation des hydrocarbures en France, sauf pour les entreprises avec des concessions actives.
Selon le ministre, « tous les pays limitrophes » investissent dans cette industrie. Il évoque le Brésil, le Venezuela, le Guyana, et le Surinam, où Total prévoit d’investir plus de 10 milliards d’euros pour exploiter les importantes réserves de pétrole terrestres et maritimes. « Pourquoi le débat serait-il interdit en France alors qu’il se déroule ailleurs? », s’interroge-t-il.
Il insiste sur l’importance de procéder avec prudence, en respectant l’écosystème unique de ce territoire équivalant à la taille de la Belgique sur le continent américain. Manuel Valls souhaite que « la France rayonne par ses territoires et que ceux-ci puissent briller dans leur région ».
« Mon seul souhait est que l’on prenne en compte l’avis des élus, des citoyens, ainsi que des forces économiques et sociales de Guyane, pour explorer toutes les possibilités », résume Manuel Valls, se disant « résolument décidé à ouvrir le débat ».
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