La maire actuelle de Paris estime avoir été trompée par le représentant de la 7e circonscription de la ville lorsqu’elle a appris son intention de se présenter à travers les médias en novembre.
À moins d’une année de la prochaine élection municipale à Paris, le Parti socialiste (PS) n’a pas encore choisi son candidat officiel. La maire actuelle, Anne Hidalgo, appartenant à ce parti, a clairement exprimé qu’elle ne donnera pas son appui à Emmanuel Grégoire s’il devait remporter la primaire contre Rémi Féraud, qu’elle souhaite voir comme son successeur. « Je ne peux pas soutenir une personne qui, durant ces deux dernières années, a constamment cherché à me déstabiliser, car cela mènerait à notre défaite », a-t-elle affirmé lors d’une intervention sur Public Sénat, le 13 mars.
Les adhérents socialistes de la capitale sont appelés à désigner leur candidat pour la mairie le 30 juin, à l’issue d’une primaire qui aura lieu après le congrès du PS. Ce vote opposera le sénateur Rémi Féraud, favori d’Anne Hidalgo pour poursuivre son œuvre, et le député Emmanuel Grégoire, ancien premier adjoint d’Hidalgo, avec qui elle a tourné la page.
« C’est se causer du tort »
Rémi Féraud, chef de la majorité au sein du Conseil de Paris, « possède les qualités et la détermination pour diriger la capitale », tandis que son concurrent, qui a été son bras droit durant six ans, « ne s’est pas montré à la hauteur de la tâche », juge-t-elle. « Être à la tête de Paris exige d’être fort, de savoir unir les gens et de se concentrer sur le bien commun plutôt que sur son propre intérêt, ce que Rémi Féraud réussit admirablement. »
Bien qu’Anne Hidalgo assure avoir « contribué » à l’éducation politique d’Emmanuel Grégoire pour qu’il puisse un jour occuper le poste de maire, elle se sent « trahie » par le comportement de celui-ci quand il a annoncé sa candidature sans la consulter, via la presse en novembre dernier. « C’est se causer du tort », a-t-elle critiqué, alors qu’elle a décidé de ne pas se présenter pour un troisième mandat.