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Interview de Grems : « Si tu rappes trop bien, ça emmerde forcément les autres. »

Simon BornsteinPar Simon Bornstein24 février 2023
Interview de Grems : « Si tu rappes trop bien, ça emmerde forcément les autres. »
Interview de Grems : « Si tu rappes trop bien, ça emmerde forcément les autres. »
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L’extra-terrestre. Le rappeur fou. L’ovni du rap français. Les qualificatifs ne manquent pas lorsqu’on évoque Grems. À quelques jours de la sortie de son sixième et dernier album intitulé Vampire, le rappeur/designer revient sur son amour pour le rap et la house tout en emmerdant ces emcees qui ne respectent pas sa musique. Entretien avec un type qui vit le hip hop comme une sorte de sauce épicée.

Comment tu qualifierais ton rap ?

Tout simplement de rap. Du rap comme cela devrait être aujourd’hui. À la base, le rap est une musique qui s’inspirait de plein d’autres musiques et tout le monde ajoutait sa touche personnelle, que ce soit via son origine, sa culture. Aujourd’hui, c’est devenu l’inverse. Tout le monde fait la même chose. À l’époque, on tapait sur les mecs qui copiaient, aujourd’hui, on tape sur les mecs qui inventent.

Et ça, tu le ressens dans la manière dont est perçu ce que tu fais ?

Je ne le ressens jamais avec le public. Les seules personnes que ça gêne, ce sont les rappeurs eux-mêmes.

Justement, le fait de ne pas être convié à certaines soirées, certains concerts parce que tu n’entres pas forcément dans le moule établi du rap français, tu le vis comment ?

C’est tout simplement du boycott, de la peur et de la mauvaise foi vis-à-vis du peu d’artistes qui cherchent toujours un certain renouvellement musical. Si tu rappes trop bien, que tu fous trop le feu, ça emmerde forcément les autres. Maintenant, en toute honnêteté, qu’est-ce que valent ces événements hip hop ? Je préfère les festivals, les concerts où je suis en tête d’affiche plutôt que les vieilles affiliations pour nourrir un concept. Il y a deux réalités : le terrain et la branlette. Ces événements hip hop, en général, c’est de la grosse branlette vue et revue. C’est sûr qu’au début, tu le vis mal. T’aides un peu tout le monde, plein d’autres rappeurs, tu te dis « C’est cool, c’est hip hop, y a un esprit commun. » Mais au final, y a pas de retour. C’est que de la stratégie, tous les mecs de ce milieu pensent stratégie. Si t’es humain, forcément c’est douloureux de constater ça.

Pour revenir un peu à ta musique, on sait que tu es à l’origine du deepkho, mais qu’est-ce qui t’a amené vers ces sonorités house ?

« À l’époque, on tapait sur les mecs qui copiaient, aujourd’hui, on tape sur les mecs qui inventent. »

Contrairement à tous ces rappeurs qui disent : « Ouais j’aime pas, c’est pas ma came », moi je suis issu d’une génération où on ne dit pas « c’est pas ma came ». Quand on ne connaît pas, on ferme sa gueule. On ne connaît pas donc on ne peut pas savoir si on aime ou pas. C’est malheureusement la phrase fétiche de tous ces nouveaux emcees, ils ne savent pas ce que c’est mais ils donnent leur avis. Moi, j’ai découvert en 2002 Moodymann et je me suis dit « Putain, on dirait du Jay Dee en accéléré, pourquoi y a pas de rappeurs qui posent dessus ? » Là, ça a commencé à vraiment m’exciter et à me plaire, du coup j’ai commencé à fouiller, à m’intéresser aux origines du truc. J’ai regardé du côté de chez Moodyman donc, puis ses potes, et après j’ai été vers le broken beat et je me suis dit : « C’est chanmé ces musiques, pourquoi y a pas de rap dessus ? » Et donc là a germé l’idée selon laquelle rap et house seraient compatibles. Pile un an après naissait le deepkho.

J’avais rencontré Le 4 Romain et on avait un peu les mêmes délires du genre : « Ah ouais tu kiffes la house ?! Tu kiffes Moodymann ?! Ah ouais moi pareil ! » On s’est dit qu’on allait monter un truc qui s’appellerait le deepkho et qui serait le mélange du rap français technique avec de la house music. House et pas électro.

Les dix morceaux de Grems à écouter impérativement :

Dimanche

Incontestablement jour le plus merdique de la semaine, Grems nous rend le dimanche plus agréable et sympathique. Enfin, un peu.

Airmax

Enfile tes vieilles Airmax et apprécie cette ode à une basket légendaire.

Toast

Le très bon Noza produit une merveille d’instrumentale pour ses complices Grems et Starlion. Plaisir.

Broka Billy

Qui a dit qu’Anglais et Français ne pouvaient pas s’entendre ?

Formule de politesse

Un peu de politesse dans ce rap jeu.

Gens du passage

Grems et Nemir dans un délire boom bap.

Miki

Fume du pilon, baise des meufs et bois du Dillon. Avec modération, toujours.

Photosoap

Grems raconte son taff de designer.

Bisou

Grems c’est de la musique mais aussi des clips de dingos. Bisou.

Usla

Viens foutre le bordel avec Grems et ses potes.

Pour ta musique, du coup, t’es plus MPC ou logiciels spécifiques ?

Je n’ai pas vraiment de machine de prédilection pour la simple et bonne raison que je considère que toutes les machines sont intéressantes. Toutes ont un grain différent. Ce que j’aime vraiment c’est le résultat, peu importe la méthode utilisée. Tout dépend de ce que l’on recherche quand on fait de la musique. Un logiciel comme Reason, c’est vachement droit, sans imperfection. Ça peut être cool aussi parfois. Mais en toute honnêteté, je suis plus dans l’erreur musicale, dans le souffle dans un disque, dans la caisse claire qui n’est pas droite… Et avec beaucoup de machines qui ont évolué, on parvient de moins en moins à retrouver ça. Du coup, je préfère les machines à l’ancienne parce que de toute façon le rap a été fait grâce à elles à la base. En fait, pendant treize ans, ma question a été « mais comment ça se fait quel tel son sonne de cette manière alors que chez nous, en France, on n’est jamais parvenu à le faire ? » Et pour comprendre cela, il faut écouter, regarder et puis tu te rends compte quand tu vas à l’étranger que c’est une addition de choses qui permet un tel résultat.

Beaucoup de gens considèrent pourtant que le rap ce n’est pas de la musique, tu leur réponds quoi ?

D’aller se faire enculer d’abord et ensuite de s’acheter une culture, une ouverture d’esprit. Peut-être d’être moins fascistes également. J’imagine que ça doit les énerver de voir des étrangers faire de la musique. Ces gens-là nous regardent comme des singes.

Tu graffes, tu rappes, tu fais des sons : ce n’est pas toi finalement le mec le plus hip hop du rap français ?

Je suis effectivement salement addict à ce genre de sauce épicée. Bien sûr que je suis hip hop, c’est la moindre des choses quand tu rappes, non ?

Certains rappeurs français ne sont pas hip hop, pas tout à fait dans l’esprit en tout cas…

C’est la génération téléphone fixe contre iPhone. Dans la réalité, les ailes n’existent pas, sur Internet, tu peux t’en fabriquer. L’ancienne génération du rap français a fouillé partout, c’était dur parce qu’on n’avait pas tous les outils d’aujourd’hui. Maintenant, y a tout à disposition mais les mecs n’en ont rien à foutre parce que ça fait bien « d’en avoir rien à foutre ». Du coup, ils passent à côté de plein de trucs utiles à savoir quand on veut être hip hop.

Comment en es-tu venu à collaborer avec Dutchmassive et Foreign Beggars ?

Foreign Beggars, c’est eux qui sont venus me voir, Dutchmassive c’est un pote qui me l’a présenté, j’ai adoré son flow. En fait, j’ai toujours kiffé les mélanges, je l’avais déjà fait avec Wildchild ou Antipop Consortium, c’est hyper gratifiant. Concernant Foreign Beggars, des gens leur ont fait écouter quelques morceaux et ils ont bien kiffé ce que je faisais. Du coup, ils sont descendus sur Biarritz où on a fait Gash et We love et de là s’est créée une grande amitié entre nous. Depuis, j’ai dû faire une dizaine de morceaux avec eux, ce sont de bons gars.

Dans 20 ans, tu aimerais qu’on retienne quoi de toi : ta musique, tes graffs ou la campagne graphique que tu as réalisée pour la carte Imagine’R ?

Moi, j’ai juste envie de choquer mon époque et de la faire avancer à ma manière. Que ce soit par ma musique ou mon travail de designer. Et je me prends la tête tous les jours à fouiller, à tenter de nouvelles choses, ouvrir de nouvelles pistes pour le futur. Quand je vois comment la jeunesse apprend le graphisme et la musique, je me dis : « Putain, vous vous rendez pas compte qu’on vous ment toute la journée ! » Moi, j’ai eu la chance d’être conseillé quand j’étais plus jeune, ça m’a beaucoup aidé. Ça fait treize ans qu’on me dit : « C’est bien ce que tu fais, mais jamais ça se vendra. » Ça fait juste treize ans que je vends des disques, treize ans que je fais le tour du monde… Ce que je veux, maintenant, c’est amener mon œuvre au bout. Le rap ça a toujours été un amusement et j’ai envie de terminer cette œuvre sans connaître la chute.

★★★★★

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Simon Bornstein
Simon Bornstein

Simon Bornstein est un étudiant en journalisme et auteur à succès. Né à Montréal, Canada, Simon a grandi dans une famille où l'on se passionnait pour l'écriture et le journalisme. Il a commencé à écrire à l'âge de dix ans et a publié son premier article à l'âge de seize ans dans un journal local. Après avoir obtenu son diplôme de journalisme de l'Université McGill, il a déménagé à Toronto en 2018 pour poursuivre ses études. Il a été accepté à l'école de journalisme Ryerson University, où il a pu étudier le journalisme de profondeur et le journalisme numérique. Lors de ses études, Simon a réalisé plusieurs projets, dont un mémoire sur l'utilisation des réseaux sociaux par les médias.

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