Les membres du parti de gauche à la chambre haute s’opposent fortement à l’idée de discuter de l’article 7 avant la manifestation du 7 mars prochain. Ils estiment qu’il est important d’attendre une mobilisation massive pour influer de manière significative sur les négociations. De ce fait, ils poussent à reporter la discussion à une date ultérieure, afin de maximiser l’impact de leur positionnement politique. Les sénateurs, conscients du pouvoir de la mobilisation, cherchent à mettre toutes les chances de leur côté pour défendre leurs idéaux lors de l’examen de cet article crucial.
Le Sénat reprendra l’examen du projet de réforme des retraites ce vendredi 3 mars. Les sénateurs discuteront du fond du projet, avec l’intention de la majorité de droite de contribuer à sa modification. Pendant ce temps, la gauche tente de maintenir le calendrier pour éviter que l’article 7, qui traite du report de l’âge légal de la retraite à 64 ans, ne passe la semaine prochaine, avant une journée de grève nationale programmée par l’intersyndicale. Les sénateurs écologistes estiment qu’il est important de permettre à la mobilisation de prendre son temps, afin de permettre aux Français de s’exprimer, avant d’engager la responsabilité politique à ce sujet.
Laurence Rossignol, sénatrice socialiste de l’Oise, s’inquiète que la réforme de la retraite soit adoptée même si les Français ne la veulent pas. Elle a déclaré qu’il est important que la gauche montre aux citoyens que le gouvernement peut être contré si les gens se rassemblent pour défendre leur point de vue. Pour Bruno Retailleau, président des Républicains et membre du Sénat, le vote sur l’article 7 aura lieu, quoi qu’il arrive. Il estime que son travail consiste uniquement à voter sur les questions, et non à débattre pendant des heures.
Les débats seront ouverts avec l’article 1, qui porte sur la suppression des régimes spéciaux, une mesure qui suscite déjà la colère des employés concernés.