Les syndicats ont déclaré qu’en poussant les réformes au parlement sans que les députés votent, le gouvernement avait choisi d’accentuer la crise démocratique et sociale en France
Les syndicats français ont annoncé une nouvelle grève nationale pour protester contre les réformes controversées des retraites du gouvernement.
Les travailleurs sont invités à sortir le jeudi 6 avril, lors de ce qui sera la 11e journée nationale d’action officielle.
Le réseau de transport français devrait être affecté, avec des retards et des annulations probables.
Dans une déclaration commune lue par les représentants de Solidaires Simon Duteil et Murielle Guilbert, le groupe intersyndical a appelé à « des manifestations syndicales définies localement et une nouvelle grande journée de grèves et de protestations dans tout le pays ».
L’intersyndicale appelle à une nouvelle grande journée de grève et de manifestations le jeudi 6 avril.
Nous comptons sur une forte mobilisation de toutes et de tous !
On ne lâche rien.#ReformeDesRetraites #CFECGC pic.twitter.com/bQeOdUDkoy— CFE-CGC Chimie (@cfecgcchimie) 29 mars 2023
Les syndicats ont déclaré que la journée avait été appelée « après deux mois d’un mouvement social exemplaire, sans précédent depuis 50 ans, [and] largement soutenue par la population » en réponse à un « processus parlementaire chaotique ».
Il a ajouté : « Le manque de réponse de l’exécutif a conduit à une situation de tension dans le pays qui nous inquiète beaucoup ».
Le communiqué ajoute qu’en utilisant l’article 49.3 – qui a vu les réformes passer par le parlement sans que les députés votent – le gouvernement a « choisi d’accentuer la crise démocratique et sociale ».
Il a déclaré que les syndicats avaient mis en garde dès le début contre « une explosion sociale » et qualifié la réforme d' »injuste, injustifiée et brutale ».
La Première ministre Élisabeth Borne a déclaré qu’elle rencontrerait les représentants syndicaux la semaine prochaine pour discuter d’une voie à suivre pour traverser la crise.
Le gouvernement a voté mi-mars sa réforme controversée – qui fait passer l’âge minimum de la retraite en France de 62 à 64 ans – via l’article 49.3. Il a ensuite échappé de peu à deux votes de défiance proposés par les partis d’opposition.