Le 25 mars, les détracteurs des performances « bassines » ont appelé à une nouvelle manifestation à Sainte-Soline. En effet, ces réserves d’eau, qui sont destinées à l’irrigation agricole, posent problème et suscitent de nombreuses contestations. Les opposants souhaitent ainsi sensibiliser la population de la région à cette situation délicate et défendre leur point de vue quant aux conséquences néfastes de la mise en place de ces bassines sur l’environnement et les populations locales. Cette nouvelle action se veut être un moyen de faire entendre leur voix et de mobiliser le plus grand nombre de personnes possible pour faire pression sur les autorités concernées.
La justice a entamé des poursuites contre Julien Le Guet, porte-parole d’un collectif d’opposants aux « bassines » dans les Deux-Sèvres, suite à une manifestation violente en octobre 2022. Il lui est interdit de participer à la prochaine manifestation qui est programmée le 25 mars et est également banni des villes voisines de Sainte-Soline et Mauzé-sur-le-Mignon, où la manifestation aura lieu. Les « bassines » sont des réserves d’eau utilisées pour l’irrigation agricole et sont à l’origine d’un conflit avec les agriculteurs locaux et les défenseurs de l’environnement.
La manifestation précédente, qui a eu lieu fin octobre 2022, a réuni plusieurs milliers de personnes et a été marquée par des affrontements avec la police et la dégradation d’une installation d’irrigation. Le mouvement d’opposition est composé d’un syndicat agricole, la Confédération paysanne, et d’un mouvement écologiste, les Soulèvements de la Terre.
La justice a accusé Julien Le Guet de « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens », ce qui lui a valu une mesure de contrôle judiciaire en attendant son procès. À sa sortie du tribunal, il a dénoncé une « intimidation » des autorités et a déclaré que cet ordre l’encourageait à se joindre à une manifestation plus grande qui aurait lieu les 24, 25 et 26 mars.
Le procureur de Niort, Julien Wattebled, a déclaré que ces poursuites n’étaient pas de l’intimidation mais une réponse aux infractions que Julien Le Guet avait commises et aux menaces proférées. Il a souligné que des investigations avaient été menées et que la justice avait terminé ses recherches sur l’affaire.