Lors de son passage sur la radio Mouv’ lundi dernier, Médine, le rappeur français, exprime son désarroi face aux critiques émanant de membres du Rassemblement national et des Républicains suite à plusieurs de ses représentations. De son côté, Marine Le Pen condamne « un réel incitation à la brutalité et à l’animosité » venant de l’artiste.
« Je n’ai pas l’intention d’abandonner », affirme le rappeur Médine le 10 avril sur Mouv’, alors que les élus du Rassemblement national et des Républicains multiplient leurs attaques ces dernières semaines, l’accusant d’inciter à la violence contre des élus.
Alors que Médine était en concert le 8 avril à Agen, dans le Lot-et-Garonne, Julie Rechagneux, conseillère régionale RN de Nouvelle-Aquitaine, déclare sur Twitter que le rappeur a « offert en pâture à son public une piñata » avec son « visage dessus » et celui de la députée RN de Gironde Edwige Diaz. Selon elle, le public s’en est ensuite « occupé ».
Le chanteur avait déjà été critiqué au début avril pour avoir publié sur Internet une vidéo dans laquelle il lançait des fléchettes sur des photos d’élus locaux RN et LR qui avaient tenté d’annuler son concert. Frédéric Cabrolier, député RN, et Bernard Carayon, maire LR de Lavaur, avaient annoncé sur Twitter qu’ils avaient déposé plainte.
Cependant, Médine ne se dit « pas du tout » inquiet par ces polémiques et se demande même « comment ils vont réussir à amener cette affaire en justice ». Selon l’artiste, « la violence est de leur côté ». Il fait notamment référence au collectif identitaire « Patria Albigès », qui avait lancé une pétition pour empêcher la venue du rappeur dans le Tarn, dénonçant des « propos anti-blancs » de sa part. Médine dénonce une « parole raciste » qui se « normalise et arrive progressivement dans le débat public ». « C’est, encore une fois, une volonté de discréditer toute personne qui s’exprime », estime-t-il.
Pour Marine Le Pen, « les menaces du rappeur islamiste Médine sont une infamie ». « C’est un véritable appel à la violence et à la haine ! », juge la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale sur Twitter. « La justice doit désormais se saisir au plus vite pour faire condamner ces ignominies », ajoute-t-elle.