La présidence de la République française souhaite rappeler que les atrocités perpétrées à Boutcha ainsi que les autres crimes commis à travers l’Ukraine ne seront jamais effacés de la mémoire, et ce, à l’occasion de la cérémonie de commémoration en hommage aux victimes des exactions perpétrées par les forces armées russes dans la ville de Boutcha.
« Rien de ce qui constitue une exaction, une violation du droit international, un crime de guerre ou un crime contre l’humanité ne doit tomber dans l’oubli. Car il ne peut y avoir de paix sans justice », déclare Emmanuel Macron le vendredi 31 mars dans un message vidéo diffusé lors d’un sommet à Kiev concernant les crimes de Boutcha, et publié sur le site de l’Élysée à l’occasion du premier anniversaire de la reprise de cette localité par les forces ukrainiennes. Lors de cet événement, « le terrible anniversaire de la découverte des crimes commis par l’armée russe à Boutcha, Irpine, Borodianka, et dans de nombreuses autres communes ukrainiennes libérées de l’occupation russe » est commémoré.
« La France ne fait pas abstraction et ne fera jamais abstraction de Boutcha, de la même manière qu’elle ne fera pas abstraction des crimes commis à grande échelle sur le territoire ukrainien depuis plus d’un an, à Izioum, à Marioupol, à Olenivka, dans toutes ces villes du pays dont les infrastructures civiles ont été méthodiquement ciblées par la Russie tout l’hiver », déclare le président de la République. « Chaque semaine qui passe nous apporte son lot d’atrocités », souligne-t-il.
Il rappelle « l’engagement » de la France aux côtés de l’Ukraine. Cela se traduit notamment « par un soutien aux juridictions internationales, à commencer par la Cour pénale internationale [CPI] » qui a émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine pour crime de guerre lors de l’invasion russe. « Nous continuerons de lui apporter [à la CPI] un soutien déterminé sur les plans humain, matériel et financier, et nous continuerons également de maintenir une coopération étroite avec l’Ukraine et plusieurs partenaires internationaux afin de réfléchir à la mise en place d’un mécanisme permettant de juger le crime d’agression », indique-t-il.
Selon le chef de l’État, « nous devons nous doter d’une instance qui dispose d’une légitimité internationale suffisante, et qui joue un rôle complémentaire par rapport aux outils internationaux déjà en place ». En ce qui concerne la « libération du territoire ukrainien et la mise en échec de l’agression russe », elles « constituent évidemment le premier pas vers une paix juste et durable ». De ce fait, « tout notre soutien est tourné vers cet objectif », rappelle-t-il.