Le responsable national du Parti Communiste Français déplore que le chef de l’État ait mentionné ce concept en établissant un rapport entre la mort de la soignante, tuée à l’aide d’un couteau, à l’hôpital universitaire de Reims et divers incidents violents qui se sont produits dernièrement.
Fabien Roussel, secrétaire national du Parti Communiste Français (PCF), estime que lorsqu’on parle de « décivilisation », cela ne permet pas de nommer véritablement le problème et donc de ne pas le résoudre. Ce terme a été utilisé par Emmanuel Macron pour décrire la situation actuelle de la France lors du conseil des ministres le 24 mai.
Le président a notamment fait un parallèle entre le meurtre d’une infirmière du CHU de Reims par un homme souffrant de troubles psychiatriques, les violences envers les forces de l’ordre, les professionnels de santé et les élus. Roussel critique cette association en affirmant qu’il est facile de parler de décivilisation en mélangeant les différents problèmes rencontrés, et que cela ne permet pas de résoudre les problèmes.
« Quand on nomme mal les problèmes, on ne les règle pas. »
à franceinfo
D’un autre côté, Roussel déplore l’abandon des services publics de psychiatrie en France, un problème qui, selon lui, n’est pas nouveau. Il demande ce que le président a fait au cours de ses six années au pouvoir pour remédier à cette situation.
Roussel rappelle en effet qu’il y a quelques semaines seulement, des soignants spécialisés en psychiatrie manifestaient pour obtenir davantage de moyens pour leur secteur. Il questionne le nombre de tragédies qu’il faudra encore pour qu’un véritable plan de soutien à la psychiatrie et à l’hôpital public soit mis en place.