La police est en proie à un sentiment grandissant de colère. En effet, suite à l’arrestation d’un policier à Marseille le jeudi 20 juillet, un syndicat a appelé à mettre en place un service minimum. Ce policier, ainsi que trois autres agents, sont soupçonnés d’avoir violemment agressé un jeune homme. La situation a provoqué un profond mécontentement parmi les membres des forces de l’ordre, qui voient en cet incident une atteinte à leur réputation et à leur intégrité. La colère gronde donc et ce syndicat, en prenant cette décision radicale, souhaite marquer le coup et montrer sa solidarité envers leurs collègues incarcérés.
Des cris de soutien et des applaudissements retentissent à la sortie du palais de justice de Marseille. Un policier est conduit en détention provisoire, sous les regards solidaires de nombreux agents des forces de l’ordre qui ont patienté pendant des heures. Quelques instants plus tôt, trois autres policiers étaient ressortis du tribunal, libres mais soumis à un contrôle judiciaire strict, avec interdiction d’exercer.
Ces événements ont suscité des réactions inadmissibles selon Me. Jacques Preziosi, l’avocat d’Hedi, un jeune homme qui accuse des policiers de la Brigade anticriminalité (BAC) de l’avoir violemment agressé lors des émeutes qui ont secoué Marseille le 2 juillet. Il estime que ces réactions « sont absolument déplorables, tant pour les victimes que pour le public. La présomption d’innocence ne s’acclame pas, elle se respecte. » Hedi affirme avoir été la cible d’un tir de flashball suivi de coups assénés par des policiers en civil de la BAC, sans raison apparente. Les conséquences de cette agression sont graves : coma, fracture de la mâchoire et risque de perdre l’usage d’un œil.
Face à ces événements et aux décisions de justice concernant leur profession, de nombreux policiers marseillais se sentent usés et inquiets. Des dizaines d’entre eux se sont mis en arrêt maladie. Dans ce contexte, le syndicat Unité SGP-FO lance un appel à tous les policiers pour assurer un service minimum.