La capitale chinoise a rapidement riposté aux avertissements lancés par la dirigeante de la Commission de l’Union européenne au sujet des véhicules électriques en provenance de Chine. Ursula Von der Leyen reproche les aides financières considérées comme déloyales qui ont facilité la domination des entreprises chinoises sur le marché international.
Dans le cadre de son adresse de l’Union du mercredi 13 septembre, Ursula Von der Leyen a déclaré l’instauration d’une investigation concernant les aides financières fournies par la Chine à ses fabricants de voitures, selon les lois sur la concurrence, et ne supprime pas la possibilité d’imposer des sanctions. Deux jours par la suite, la Chine appelle à la vigilance envers ce qu’elle décrit comme un « effet défavorable » découlant de cette action européenne.
La Chine a présenté cette action comme étant franchement protectionniste. Le Ministère chinois du Commerce international évoque les rapports économiques et commerciaux existant entre le pays d’Orients et l’Europe. En d’autres termes, si l’Union européenne exécute les menaces émises par la Présidente de la Commission de Bruxelles, un conflit commercial pourrait émerger.
Ursula Von der Leyen cible les aides financières, considérées comme anticoncurrentielles, qui ont permis aux entreprises chinoises de saturer le marché global, dont le marché européen, en proposant des produits à des coûts artificiellement réduits. L’Europe ne sous-estime pas le dommage causé à son industrie par les panneaux solaires chinois abordables. Elle veut éviter de retomber dans ce piège avec les véhicules électriques.
Réaction défensive européenne
La Commission européenne envisagerait d’adopter une politiques similaire à celle des États-Unis. En effet, Washington impose une taxe de 28% sur les importations de voitures chinoises. Pour l’heure, l’Europe se contente de 10%. L’objectif serait donc de majorer cette taxe, mais l’idée est source de division au sein de l’Union européenne, étant donné que les intérêts commerciaux ne sont pas identiques pour tous.
La France encourage une Europe plus déterminée face aux tactiques chinoises, pendant que d’autres nations de l’Union, comme l’Allemagne influente, craignent de contrarier Pékin. Le marché chinois est crucial pour l’industrie automobile allemande et s’attirer les foudres des dirigeants chinois pourrait avoir des conséquences néfastes pour Berlin. C’est la situation actuelle : un affrontement entre de multiples marques chinoises ingénieuses qui concurrencent les constructeurs étrangers, dont les européens, qui peinent à s’ajuster.