L’Extremely Large Telescope (ELT), actuellement en construction dans le désert d’Atacama au Chili, sera le plus grand télescope jamais construit. Son miroir principal aura un diamètre de 39 mètres, soit un peu moins que la taille de l’Arc de Triomphe à Paris, tandis que sa structure principale pèsera 3 700 tonnes. Au total, le télescope utilisera cinq miroirs pour obtenir des images nettes de l’Univers.
L’un des éléments clés de ce télescope, qui fait partie de l’Observatoire européen austral (ESO), est un imageur appelé MICADO (Multi-Adaptive Optics Imaging Camera for Deep Observations).
MICADO permettra à l’ELT de prendre des images de galaxies lointaines, d’étoiles individuelles et d’aider à la recherche d’exoplanètes (planètes en dehors de notre système solaire).
Une spirale dorée hypnotique. Le #galaxie NGC 4254, également connu sous le nom de Messier 99, capturé par l’Observatoire européen austral (ESO). pic.twitter.com/q5susqUBY9
– Espace (@redditSpaceView) 18 mars 2022
Le Laboratoire de Recherche en Instrumentation Spatiale et Astrophysique (LESIA) de l’Observatoire de Paris à Meudon dirige un groupe de laboratoires et d’instituts français dans le développement du système d’optique adaptative de première lumière de MICADO.
Parlant d’optique adaptative, Yann Clenet du LESIA a expliqué que pour observer des objets lointains ou peu lumineux depuis la Terre, les scientifiques ont besoin de grands télescopes comme l’ELT.
« Cependant, les observations au sol souffrent des turbulences de l’atmosphère qui dégradent la qualité des images. C’est pourquoi, pour compenser cet effet de turbulence, le système d’optique adaptative a été conçu », a expliqué Clenet.
Il a expliqué que le système d’optique adaptative de première lumière d’ELT consiste en un capteur capable de mesurer la déformation de la lumière.
Le deuxième sous-système est constitué d’optiques correctrices constituées de miroirs dotés d’actionneurs – une machine chargée de déplacer et de contrôler un mécanisme – sous leur surface. Ces actionneurs déplacent la surface des miroirs pour améliorer l’image.
Le troisième composant est un ordinateur puissant qui décide quelles commandes doivent être envoyées aux miroirs.