Cette invitation est liée à l’enquête concernant le revirement de Ziad Takkiédine, qui s’était rétracté par rapport à ses allégations concernant un financement libyen pour la campagne de Nicolas Sarkozy.
Nicolas Sarkozy, ex-président de la République Française, est attendu dans les semaines à venir devant un juge de la capitale française pour une probable mise en examen en lien avec l’affaire de la décision de Ziad Takieddine de se rétracter, selon une source proche de l’affaire qui a pu le confirmer à franceinfo le mercredi 6 septembre, corroborant ainsi une information dévoilée par Libération. En effet, Ziad Takieddine avait auparavant porté l’accusation selon laquelle Nicolas Sarkozy avait reçu de l’argent libyen pour financer sa campagne de 2007, allégation dont il est revenu plus tard.
D’après cette même source, la présence de Nicolas Sarkozy devait à l’origine avoir lieu « dans les prochains jours pour une mise en examen », et a finalement été repoussé de « quelques semaines ».
Un revirement spectaculaire
Nicolas Sarkozy, qui a vigoureusement réfuté toute implication dans les délits reprochés lors d’un interrogatoire qui a duré douze heures mi-juin devant les enquêteurs financiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), est présumé d’avoir profité, sciemment, des efforts déployés par plusieurs figures pour le décharger de toutes accusations.
Au moins huit acteurs sont soupçonnés par la justice d’avoir pris part, peut-être autorisés par l’ex-président, à une opération ayant pour but de persuader l’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine de renoncer fin 2020, moyennant rétribution, à ses accusations contre M. Sarkozy.
La spectaculaire rétractation de Ziad Takieddine est à l’origine de cette enquête. Depuis 2012, il accusait Nicolas Sarkozy d’avoir profité de fonds libyens lors de sa campagne présidentielle en 2007. Pourtant, en novembre 2020, il avait affirmé sur BFMTV et dans Paris Match que Nicolas Sarkozy n’avait en réalité pas reçu de financement de la part de Mouammar Kadhafi. Il s’est rétracté de ces propos deux mois plus tard.