Bruno Le Maire, le dirigeant du ministère de l’Economie, a invité les distributeurs à se réunir à Bercy ce mercredi. L’objet de cette convocation était de leur demander de maintenir leurs opérations de réduction tarifaire.
Les acheteurs pourraient être contraints d’attendre plusieurs mois avant de constater une diminution des tarifs des produits alimentaires. En effet, une réduction de ceux-ci avant mars 2024 semble peu probable, selon les dirigeants d’Intermarché et Système U, qui se sont exprimés avant une réunion à Bercy avec d’autres distributeurs le mercredi 30 août.
Thierry Cotillard, qui dirige le groupe Intermarché, a mentionné sur RTL que l’objectif est de faire baisser les prix alimentaires en magasin suite aux négociations annuelles entre fabricants et détaillants prévues pour mars prochain. Une idée relayée par Dominique Schelcher, président de Système U, sur Radio Classique. Il a précisé, cependant, que les prix des grandes marques ne bougeraient pas jusqu’à cette date.
« Modifier la réglementation »
Lors de la réunion du mercredi à Bercy, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a demandé aux distributeurs de prolonger et d’élargir leurs initiatives de baisse des prix. Les industriels seront reçus le lendemain. Ces mesures de réduction des prix, instaurées à la mi-mars lors d’une campagne peu restrictive appelée « trimestre anti-inflation » lancée par le gouvernement, ont débuté.
L’inflation des prix alimentaires a commencé à perdre de sa vitesse en juillet (+12,7% sur un an, contre 13,7% en juin) mais reste toujours très importante. Toutefois, ce ralentissement de l’inflation ne signifie pas que les prix baissent dans les rayons, mais plutôt que la hausse est moins importante. Durant la réunion, les dirigeants des différentes enseignes de distribution ont l’intention de demander à Bercy de « modifier la réglementation [concernant les négociations du secteur] afin de permettre une négociation flexible » dépendante des variations des prix sur les marchés, comme l’a expliqué Thierry Cotillard.
« Le hic, c’est que nous négocions les tarifs une fois par an pour l’ensemble de l’année », a ajouté Dominique Schelcher, en déplorant un « cadre de négociation qui nous piège et derrière lequel les industriels (…) trouvent refuge ».