« L’ancien président de l’Assemblée de Corse met en garde, cela ne peut pas nous combler ».
Tout reste à faire, selon Jean-Guy Talamoni
La proposition du président Macron d’intégrer la Corse à la Constitution française, en lui accordant une autonomie « sans être contre ni sans l’Etat », n’a pas trouvé d’écho favorable chez Jean-Guy Talamoni. L’ancien président de l’Assemblée de Corse a contesté cela le 28 septembre dernier sur FranceInfo. Il a soutenu que les propositions étaient en apparence plus engageantes, mais en réalité, elles n’offrent aucun soulagement pour le besoin de liberté qui a été une aspiration pour la majorité des Corses depuis 2017.
Le point de vue des nationalistes
Pour expliquer davantage le point de vue nationaliste, Talamoni a énuméré quelques revendications importantes : la reconnaissance officielle de la langue corse, un statut de résident pour sauvegarder leur terroir, et la reconnaissance de l’identité Corse. Sur toutes ces demandes, Jean-Guy Talamoni déplore un manque d’avancement significatif.
Une avancée ?
Emmanuel Macron, s’adressant à l’Assemblée de Corse à Ajaccio, a présenté cette démarche comme « un moment historique ». Cependant, l’ancien président de l’Assemblée de Corse reste sceptique :
« Nous ne voyons rien tout à fait historique à ce jour. »
Jean-Guy Talamoni, ancien président de l’Assemblée de Corse
à Franceinfo
Des limites strictes
Talamoni trouve aucune nouveauté dans ces propositions, si ce n’est la réitération de certaines frontières fixées en 2022 par Gérald Darmanin et approuvées par le président du Conseil exécutif. Cela comprend entre autres, l’opposition à la co-officialité des langues française et corse. Le président Macron propose, en lieu et place, une meilleure intégration de la langue corse dans l’éducation et une plus grande présence dans la vie publique corse.
Des besoins non satisfaits
Toutefois, Talamoni exprime ses préoccupations quant au sort de leur langue et de leur terre. Selon lui, ces mesures ne suffiront pas pour aplanir les problèmes auxquels la Corse est confrontée, que ce soit pour préserver leur langue, protéger leur terre ou pour garantir un avenir dans lequel les Corses pourront continuer à vivre sur leur île.