Le responsable de l’Éducation nationale envisage d’extraire les étudiants radicalisés des institutions éducatives et considère la création de « centres dédiés pour leur réception ». Cette déclaration suscite des réactions variées au sein des partis d’opposition.
Il y a ceux qui sont de cet avis, et ceux qui considèrent que c’est plutôt une stratégie de « marketing ». Gabriel Attal veut « éloigner » des classes d’enseignement les élèves à l’idéologie radicale , tel est son engagement. Selon le ministre de l’Éducation nationale, des meures d’éviction seraient appropriées.
À l’Assemblée nationale, Les Républicains adhèrent à cette idée, la gauche exprime des réserves, tandis que pour certains, c’est une nouvelle occasion pour le jeune ministre d’exposer son action politique.
Pour Les Républicains, Gabriel Attal est tout à fait dans le vrai
Les Républicains soutiennent sans ambigüité Gabriel Attal dans sa volonté de séparer les élèves radicaux des autres. La députée Les Républicains, Annie Genevard déclare : « Il est essentiel d’examiner avec attention chaque cas individuel pour évaluer un éventuel risque. Dans le cas d’une séparation de l’environnement classique, il est crucial de trouver des solutions alternatives. » Elle se montre en faveur de la mise en place d’une entité spéciale pour encadrer ces élèves, à savoir une entité regroupant des enseignants, des psychologues, des experts en droit et des autorités publiques.
Pendant ce temps, le Rassemblement national, représenté par le député Roger Chudeau, appelle à ne pas perdre de temps.
« Gabriel Attal a un talent certain pour refaire ce qui existe déjà. »
Roger Chudeau, député RNsur Franceinfo
Selon lui, la meilleure chose à faire est dirigé les adolescents radicaux vers des structures déjà en place : « Plus de 400 dispositifs relais existent, rassemblant des élèves sous la supervision d’enseignants expérimentés et formés spécifiquement, retirés de leur environnement scolaire habituel en raison de leur comportement problématique et de leur manque de contrôle. »
La gauche ne soutient pas cette exclusion
À l’opposé, la gauche est réticente à l’idée de retirer ces élèves des établissements scolaires réguliers, c’est le cas de l’insoumis, Rodrigo Arenas. Pour lui, le ministre devrait se concentrer davantage sur d’autres priorités : « Au lieu de semer le chaos parmi ces enseignants, une démarche qui ne serait d’aucun secours, car cela donnerait l’impression que chaque élève est irrécupérable. Il devrait plutôt se focaliser à fournir les ressources nécessaires aux écoles publiques afin de faire face à ce phénomène. »
« C’est plutôt surprenant qu’un ministre de l’Éducation nationale soutienne que l’école est sans utilité pour ces élèves. Du coup, il va à l’encontre de tout le projet d’épanouissement des enfants dans notre pays. »
Rodrigo Arenas, député LFI de Parissur Franceinfo
A l’instar de ses homologues des autres factions, le député insoumis se questionne sur les véritables mobiles derrière cette nouvelle déclaration provocante du jeune ministre de l’Éducation nationale : « On dirait un genre de conflit d’égo entre Gérald Darmanin et Gabriel Attal pour la conquête de l’Elysée. C’est à celui qui aura la proposition la plus radicale. » Il encourage le gouvernement à se concentrer sur le sort des étudiants et de leurs enseignants.