Comment se fait-il que l’Argentine a porté Javier Milei au pouvoir, ce curieux personnage politique qui s’engage à légaliser le commerce des armes et des organes ? La raison derrière cela est la terrible crise économique que subit le pays. En effet, en l’espace d’une année, l’inflation a connu une hausse spectaculaire de 143%, tandis que la proportion de pauvreté atteint désormais 50%.
L’Argentine, un pays aux portes de la faillite, opte pour une voie radicale. Avec une inflation atteignant 143%, une chute spectaculaire du pouvoir d’achat et une montée drastique de la pauvreté, les citoyens argentins, fatigués d’une crise qui semble sans fin, ont décidé de prendre une nouvelle direction. Ils ont voté pour Javier Milei, un homme politiquement très à droite, en désaveu de l’élite politique actuelle et du gouvernement de centre-gauche au pouvoir depuis quatre ans, qu’ils estimaient trop enclin à intervenir dans leurs affaires. « La plupart des Argentins désirent un changement. Actuellement, Milei est l’incarnation de ce changement », déclare un individu.
Un scrutin anti-establishment
Javier Milei est principalement soutenu par les ouvriers, la jeunesse et les classes défavorisées, y compris les millions de travailleurs non déclarés dans des secteurs tels que la construction et le commerce. Ils représentent près de la moitié des emplois en Argentine. Il s’agit plus d’un vote en réaction contre l’establishment que d’une véritable adhésion à ses idées. Toutefois, le nouveau président, qui n’a pas de majorité au Congrès et dont les gouvernorats locaux n’appartiennent pas à sa coalition, réussira-t-il à remplir ses engagements ?
Nos sources d’informations
Organisation internationale du Travail
Entretien avec David Copello, professeur en sciences politiques à l’Université de Cergy Paris
Liste non exhaustive