La semaine à venir se révèle cruciale pour le chef du gouvernement. Son allocution concernant la politique générale est prévue pour mardi, tandis que dès le début de la semaine, soit le lundi, les fermiers ont annoncé leur intention d’immobiliser Paris ainsi que d’autres grandes villes.
Paris sous le risque d’un siège
Au moment où Gabriel Attal – le Premier ministre – s’apprête à faire son discours sur la politique générale à l’Assemblée Nationale, mardi 30 janvier, la tension à Paris grandit. La ville pourrait se retrouver sous siège, isolée et encerclée. Face à ce défi crucial, Gabriel Attal ressortira-t-il triomphant ou épuisé ? Le suspense est à son comble autour de cet événement crucial.
Cyber-émotion
Évidemment, les syndicats agricoles ont pris note de ce rendez-vous important. C’est pourquoi ils ont intensifié leur pression pendant tout le week-end, jusqu’à annoncer leur intention de « assiéger » la capitale. Selon Arnaud Rousseau, le leader de la FNSEA, les prochains jours seront extrêmement chargés, présentant une « semaine de tous les périls » pour le mouvement paysan ainsi que pour le chef du gouvernement.
Prévenir un désordre
L’attitude du ministre de l’Intérieur a aussi évolué. Connu jusqu’à présent pour sa compréhension et son indulgence, Gérald Darmanin a prévu le déploiement de 15 000 agents des forces de l’ordre. Leur mission : empêcher les centaines de tracteurs d’accéder à Paris et aux grandes agglomérations, et aussi éviter des blocages au marché de Rungis et aux aéroports. La vision du chaos dans les médias au moment du discours de politique générale du Premier ministre n’est pas acceptable pour le gouvernement. Cette situation est aussi cruciale pour les agriculteurs, dont le mouvement bénéficie actuellement d’un soutien populaire. Mais s’ils perturbent la vie quotidienne des citoyens, leur image pourrait se dégrader.
Ainsi, le rôle de Gabriel Attal est d’apaisera cette situation volatile. Vendredi, il a déjà concédé beaucoup, surtout concernant le gazole non routier, la simplification des normes ou l’application de la loi Egalim. Mais pour les syndicats agricoles, il reste encore des revendications non satisfaites. Dans ce type de mouvement social, les syndicats tendent à exagérer leurs demandes pour atteindre leurs objectifs, et le gouvernement doit décider quand et quoi céder. À Matignon, personne ne s’attendait à ce que les annonces de vendredi seraient suffisantes pour calmer le mouvement. Peut-être, Gabriel Attal pourrait encore céder sur le revenu des agriculteurs, la fiscalité sur la transmission des exploitations ou la réglementation de l’utilisation de certains produits. Mais s’il échoue à apaiser la colère, le mouvement entrera en territoire inconnu, tant pour les agriculteurs que pour le gouvernement.