Dans le cadre de sa mission vers la Station spatiale internationale il y a plus de 20 ans, l'ancien astronaute français Philippe Perrin a eu l'occasion d'effectuer trois sorties dans l'espace. Il raconte à 42mag.fr les souvenirs les plus marquants de sa mission au-dessus de la Terre.
Parmi les trois fois où Perrin a dû sortir dans l’espace, le moment le plus difficile et le plus stressant a été une sortie dans l’espace pour réparer un composant clé de l’ISS – le bras robotique canadien, dont l’une de ses articulations avait besoin d’être remplacée.
« Si nous n'avions pas pu la réparer à temps, la main aurait été perdue », explique Perrin, expliquant que les équipements électriques dans l'espace nécessitent un courant assez constant.
« Et nous n'avions aucune pièce de rechange. »
Son envoi à l'ISS – un laboratoire de microgravité de pointe – a été un moment déterminant dans la carrière de Perrin. Le simple fait d’entrer dans l’installation, que Perrin lui-même a contribué à concevoir, a été une expérience à couper le souffle.
L'accueil de l'équipage tant à bord qu'au sol a été très chaleureux. « Ce que j'ai vraiment aimé, c'est l'aspect international de la Station spatiale internationale », explique Perrin.
La navette spatiale utilisée pour sa mission vers l'ISS était l'avion le plus complexe jamais construit, explique Perrin, qui a obtenu ses ailes de pilote en 1996.
« Être aux commandes est merveilleux… au décollage, si nous perdions le contrôle du vol, l'astronaute pourrait prendre la télécommande et piloter la fusée. »