Les quatre formations politiques faisant partie du « socle commun » à l’Assemblée nationale, à savoir Renaissance, Les Républicains (LR), le Modem et Horizons, ont soumis environ un millier d’amendements lundi. Ces amendements visent la proposition de La France Insoumise (LFI) qui cherche à annuler la réforme portant l’âge de la retraite à 64 ans.
Manœuvre parlementaire inhabituelle
Mardi 26 novembre, lors d’une intervention sur France Inter, Manuel Bompard, député et coordinateur de La France insoumise (LFI), a critiqué le comportement des parlementaires. Il a souligné que c’était inédit de voir une stratégie visant à bloquer délibérément une proposition de loi durant une journée réservée à un groupe parlementaire. La veille, les quatre groupes politiques formant le « socle commun » à l’Assemblée nationale – Renaissance, Les Républicains, le Modem et Horizons – avaient soumis près d’un millier d’amendements. Ces amendements visaient la proposition de LFI sur l’abrogation de la réforme de la retraite à 64 ans, qui devait être discutée le jeudi suivant dans l’hémicycle.
Appel à la suppression des amendements
Manuel Bompard a publiquement demandé aux députés soutenant Emmanuel Macron de retirer les amendements qu’il considère comme des outils d’obstruction. Il a annoncé qu’un travail d’information serait mené pour dénoncer ces députés dans leurs circonscriptions. Selon lui, il serait important de montrer quels parlementaires avaient choisi d’empêcher un vote à l’Assemblée nationale sur ce sujet crucial.
Un débat attendu
Le texte proposé par LFI était inscrit à l’ordre du jour de la journée dédiée à la niche parlementaire du groupe Insoumis, nécessitant une discussion prévue entre 9 heures et minuit au plus tard. Manuel Bompard a rappelé que François Bayrou avait clairement exprimé à la télévision son intention de bloquer un vote parlementaire sur cette proposition de loi. « Ce texte avait à l’époque été rejeté par 90 % des Français, ainsi que par l’ensemble des organisations syndicales, et n’avait pas de majorité à l’Assemblée », a-t-il souligné. Le député des Bouches-du-Rhône a insisté sur le fait que, dans un système démocratique, il est indispensable que l’Assemblée nationale puisse se prononcer sur de telles questions.