Lundi 4 novembre, le procès concernant l’assassinat de Samuel Paty a débuté à Paris, où huit personnes sont jugées devant la cour d’assises spéciale. Lors de cette audience, les proches de l’enseignant ont pour la première fois exprimé publiquement leurs ressentis.
Une mère submergée par le chagrin s’est présentée aujourd’hui à la barre pour évoquer son fils, Samuel Paty. Elle se remémore son enfant, passionné d’Histoire, et la fierté qu’il a ressentie lorsqu’il a suivi sa vocation pour devenir enseignant, tout comme elle. La voix remplie d’émotion, elle déclare : « Notre existence est désormais marquée par un vide immense. Cet acte barbare qui a emporté Samuel rend notre deuil impossible. » Michaëlle, l’une des sœurs de Samuel, a elle aussi partagé sa douleur devant la cour : « C’est bien sûr une tragédie. Cet événement a eu un impact traumatisant sur nous tous. »
« Si ce n’était pas pour vous, mon frère serait encore parmi nous »
Dans la salle d’audience, l’attention se porte sur une petite silhouette : le fils de Samuel Paty, âgé de neuf ans. Il se tient droit, écoutant en silence le témoignage de sa famille devant la cour. Cet enfant vit désormais avec la peur de perdre sa mère, qui est également enseignante. Gaëlle Paty, sa sœur aînée, s’est adressée aux accusés avec des mots percutants : « Si ce n’était pas pour vous, mon frère serait encore parmi nous. Chacun de vous aurait pu empêcher ce crime atroce et il doit y avoir des conséquences pour cela. », a-t-elle déclaré.
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