Selon le ministre chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes, il est primordial de commencer par appliquer « les lois les plus récentes » qui ont été adoptées.
La décision du gouvernement sur la législation anti-violence
Le mercredi 25 novembre, le gouvernement a pris position à l’Assemblée nationale en rejetant la demande formulée par un groupe d’associations féministes pour une nouvelle « loi-cadre intégrale » destinée à combattre les violences à l’égard des femmes. Le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Paul Christophe, a expliqué qu’il était « prioritaire » de se concentrer sur l’application effective des lois déjà en vigueur. Il a souligné : « Avant d’évoquer la création d’une nouvelle législation, il nous paraît essentiel de consolider l’application des huit lois adoptées récemment. »
La sollicitation des députées et le projet de loi proposé
Lors de la séance de questions au gouvernement, plusieurs députées ont interrogé Paul Christophe au sujet de cette initiative portée par une coalition de 63 organisations, incluant des groupes féministes, d’enfance, et syndicaux. Ces organisations réclament une « loi-cadre intégrale » qui vise à combattre les violences sexuelles de manière exhaustive. Critiquant le cadre législatif actuel qualifié de « fragmenté et insuffisant », elles ont présenté une liste de 140 propositions couvrant divers secteurs tels que la Justice, les forces de l’ordre, l’éducation, et la santé. Leurs recommandations englobent la lutte contre « toutes les formes de violences sexuelles » : harcèlement, inceste, pédocriminalité, cyberviolences, ainsi que ce qu’elles appellent l’ »industrie pornocriminelle » et les « violences gynécologiques ».
Le soutien financier aux associations en question
Paul Christophe a également exprimé son attention envers les organisations qui apportent leur soutien aux femmes victimes de violence. Ces associations ont signalé leur vulnérabilité financière accrue depuis l’extension de la « Prime Ségur » de 183 euros mensuels nets aux employés des secteurs sanitaire, social et médico-social en août dernier, sans qu’il y ait eu des garanties de compensation financière prévues par l’État.