Le gouvernement français souhaite déployer sur les routes des caméras de surveillance de nouvelle génération qui pourraient détecter bien plus que les excès de vitesse, selon ses plans de dépenses pour 2025.
Grâce à l’intelligence artificielle, les caméras pourraient détecter d’autres infractions routières, notamment l’utilisation d’un téléphone au volant, le non-port de la ceinture de sécurité ou la conduite trop près d’un autre véhicule.
Le projet de budget du nouveau gouvernement, actuellement débattu au Parlement, propose d’équiper « plusieurs centaines » de caméras pour détecter de telles violations.
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un plan plus vaste visant à entretenir et moderniser les quelque 4 000 caméras routières françaises, pour un coût proposé d’environ 46 millions d’euros.
La plupart des systèmes en activité ne sont capables que de traquer les conducteurs qui accélèrent ou brûlent des feux rouges – même si les plus avancés peuvent également distinguer les véhicules ou compter le nombre de passagers pour vérifier que les conducteurs n’utilisent pas à mauvais escient les voies réservées au covoiturage. , par exemple.
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Amendes de 135 €
Chacune des infractions supplémentaires qui pourraient être automatiquement détectées est passible d’une amende de 135 euros, ainsi que d’une déduction de trois points sur le permis de conduire.
L’association de conducteurs 40 Millions d’automobilistes a dénoncé cette mesure comme une ponction financière.
« Ces nouveaux radars ne visent pas vraiment la sécurité routière, ils visent simplement à gagner de l’argent », a-t-il déclaré dans un communiqué, arguant que faire confiance aux machines pour identifier les infractions risquait d’entraîner des amendes injustifiées pour les conducteurs respectueux de la loi.
Les sanctions routières ont rapporté un peu plus de 2 milliards d’euros dans les caisses du gouvernement l’année dernière, soit une augmentation de 7 pour cent par rapport à l’année précédente.
Près de 750 millions d’euros proviennent d’infractions captées par les caméras, selon la Cour des comptes française, contre 707 millions en 2022.
Les récents changements apportés à la loi ont permis aux autorités locales d’installer plus facilement de nouvelles caméras de circulation sur leurs routes.
La France a également choisi d’étendre l’utilisation de la vidéosurveillance basée sur l’IA introduite pour les Jeux olympiques de Paris, faisant craindre que de plus en plus d’espaces publics soient soumis à une surveillance automatique.
Les craintes en matière de confidentialité augmentent alors que la France étend la surveillance de l’IA au-delà des Jeux olympiques