On s’interroge sérieusement sur la possibilité d’une censure avant que l’année ne se termine. L’avenir de Michel Barnier dépend désormais du Rassemblement national, et Marine Le Pen a réitéré les limites qu’elle refuse de franchir.
Michel Barnier se retrouve isolé face aux différentes oppositions. Conscient des enjeux liés au futur vote du budget à l’Assemblée nationale, le Premier ministre est bien conscient que c’est sa place à la tête de l’exécutif qui est en jeu. Ainsi, dans son bureau de l’hôtel de Matignon, le lundi 25 novembre, les réunions se succèdent, mêlant discussions avec les représentants des partis de droite comme de gauche. Parmi ces échanges, une rencontre notable avec Éric Ciotti, qui doit faire face à la concurrence de Marine Le Pen. Michel Barnier et lui ont discuté pendant une heure et quart, sans que cela ne semble aboutir à un accord.
Motion de censure automatique en cas de recours au 49.3
Dans l’hypothèse où le gouvernement ferait passer le budget via le 49.3, le Rassemblement national s’est engagé à présenter une motion de censure contre le Premier ministre. « Nous avons clairement exprimé nos conditions essentielles. Je pense que notre approche politique est menée avec loyauté », a déclaré Marine Le Pen. Cette perspective est également défendue par La France insoumise, représentée par Mathilde Panot : « J’ai réitéré auprès du Premier ministre que si le 49.3 est utilisé, le Nouveau Front populaire lancera une motion de censure ».
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