Les déclarations du Premier ministre, parmi lesquelles figure l’abandon d’une augmentation de la fiscalité sur l’électricité, n’ont pas convaincu la leader des députés du Rassemblement national.
Un ultimatum clair
Un ultimatum a été lancé. Michel Barnier dispose d’un délai jusqu’à lundi pour prendre en compte les exigences fondamentales exprimées par le Rassemblement National concernant les textes budgétaires de l’année 2025. Cette mise en garde vise à éviter le risque de censure, a déclaré Marine Le Pen lors d’un entretien accordé au quotidien Le Monde, le jeudi 28 novembre.
Des concessions jugées insuffisantes
Bien que le Premier ministre ait fait des gestes en diminuant les taxes sur l’électricité, en modifiant l’Aide médicale d’État, et en allégeant les charges financières des entreprises, la dirigeante des députés du parti de droite radicale estime qu’« il reste encore des obstacles importants ». Elle a souligné que certaines de ses demandes prioritaires n’ont pas été satisfaites à ce jour. Parmi elles figurent la hausse des pensions pour tous les retraités dès janvier, l’annulation des réductions de remboursement de médicaments programmées initialement, ainsi que des éclaircissements sur la façon dont le gouvernement compte financer les compromis récemment annoncés.
Une pression décisive sur le gouvernement
Le délai fixé à lundi constitue la dernière chance pour le gouvernement de modifier son projet de budget consacré à la Sécurité sociale. Étant à la tête du groupe parlementaire le plus influent à l’Assemblée nationale, le Rassemblement National détient une influence cruciale sur le sort du gouvernement Barnier. En cas d’adoption d’un article 49.3 par l’exécutif, le Rassemblement National pourrait faire cause commune avec la gauche lors d’un vote de censure, risquant ainsi de renverser la majorité.