Que peut encore envisager Michel Barnier pour ne pas être censuré ? Sa capacité d’action paraît très limitée en ce mardi 3 décembre.
Le mardi 3 décembre, en après-midi, Michel Barnier a pris la parole à l’Assemblée nationale pour mettre en garde contre les répercussions possibles si le gouvernement venait à tomber : « La censure prévue pour demain (…) compliquera et aggravera la situation. » Malgré cela, peut-il éviter cette issue ? Le Rassemblement national (RN) a réitéré, dans la soirée, son intention de voter en faveur de la censure de manière unanime, sans croire à une concession de dernière minute de la part du Premier ministre.
Les Socialistes, une planche de salut
Sur le papier, 332 députés du Nouveau Front Populaire (NFP), du RN et de leurs alliés pourraient en théorie soutenir la motion de censure le mercredi suivant, dépassant largement les 288 voix requises pour faire chuter le gouvernement. En quête de soutien pour s’en sortir, Michel Barnier se tourne vers les 66 députés socialistes, en insistant sur leur sens des responsabilités.
Pour éviter la chute de son gouvernement, il faudrait que 45 d’entre eux s’abstiennent de voter pour la censure, ce qui semble improbable aux yeux de Philippe Brun, député PS-NFP de l’Eure, qui estime que « les dés sont jetés » et que « le gouvernement Barnier va s’effondrer ».
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