Pedro Almodóvar est le cinéaste espagnol que les Français apprécient le plus. Tout au long de sa carrière, il a constamment mis les personnages féminins au centre de ses œuvres. Son nouveau film est prévu pour une sortie ce mercredi 8 janvier. Dans ce long-métrage, intitulé La Chambre d’à Côté, il dirige avec brio Julianne Moore et Tilda Swinton, deux actrices de renom. Ce drame émouvant aborde, avec beaucoup de délicatesse, les thèmes complexes de la fin de vie et de l’euthanasie.
En l’espace de quatre décennies, il s’est imposé comme une figure emblématique sur la scène internationale du cinéma espagnol. Avec vingt-trois films à son actif, sa passion pour provoquer et susciter le débat en abordant des thèmes comme le désir, la religion ou l’homosexualité ne faiblit pas. Dans son œuvre intitulée La Chambre d’à côté, il réunit Julianne Moore et Tilda Swinton dans un récit d’amitié intime, tissant un plaidoyer poignant en faveur de l’euthanasie. « À travers le monde, et particulièrement en Espagne, où l’euthanasie est légale depuis quatre ans, la question suscite des dilemmes éthiques, notamment chez les catholiques pratiquants. Pour eux, seul Dieu, en tant que donateur de la vie, a le droit de la reprendre », souligne le cinéaste espagnol. Dans cette dernière réalisation, la thématique de la fin de vie occupe une place prépondérante. Pedro Almodóvar ajoute : « Pour ceux qui endurent des souffrances et se savent condamnés, le suicide assisté apparaît comme le seul chemin possible. Il est impératif que les décideurs politiques abordent cette question avec une approche plus humaine ».
Un cinéma profondément influencé par les femmes
« Toute mon enfance, j’ai été entouré de femmes. Elles ont façonné mon éducation, je leur dois tout », confie le réalisateur. Parmi elles, sa mère, qui exerçait en tant qu’écrivain public, a marqué son esprit à jamais. Il se souvient : « Quand ma mère rédigeait des lettres pour les voisins, elle y intégrait des éléments fictifs, inventant des détails bien plus plaisants que la réalité. (…) Elle avait raison, la fiction embellit la réalité et la rend nettement plus acceptable », raconte-t-il.
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