Le 17 janvier 1975 marque la promulgation de la loi qui permet l’interruption volontaire de grossesse (IVG), connue sous le nom de loi Veil. Cette législation a été défendue par Simone Veil, qui occupait alors le poste de ministre de la Santé.
Le 26 novembre 1974, Simone Veil prend la parole devant l’Assemblée nationale pour proposer une loi visant à dépénaliser l’avortement. « Il suffit d’écouter les femmes. C’est toujours un drame, cela restera toujours un drame », affirme-t-elle lors de son discours, qui reçoit le soutien applaudi de l’opposition de gauche de l’époque. À droite, cependant, une majorité de députés ne cache pas son opposition farouche.
Lutte face aux députés
Une fois la loi présentée, Simone Veil fait face à une avalanche de critiques et d’injures. Certains députés n’hésitent pas à faire des comparaisons choquantes, assimilant l’avortement à des actes commis par les nazis. Malgré cet environnement hostile, Simone Veil persiste. Après plus de 25 heures de débats durant la nuit du 28 au 29 novembre, le projet de loi est voté en première lecture. Contre toute attente, le Sénat approuve largement la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse. La loi est officiellement adoptée le 17 janvier 1975.
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