Depuis lundi, Nicolas Sarkozy comparaît devant le tribunal concernant les accusations de financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007 par la Libye.
Sans montrer la moindre émotion, Nicolas Sarkozy fait son entrée en début d’après-midi dans la salle où l’attendent les magistrats, après de longues années d’investigation. Une question centrale persiste : dans les années 2000, y a-t-il eu un accord de corruption entre Nicolas Sarkozy, alors avide de conquérir l’Élysée, et Mouammar Kadhafi, le dirigeant libyen cherchant à gagner en respectabilité ?
L’entourage de Sarkozy
Douze personnes devront répondre devant le tribunal pour un hypothétique financement illégal de la campagne présidentielle de 2007. Parmi celles-ci, on retrouve d’anciens ministres tels que Claude Guéant, Brice Hortefeux et Éric Woerth. Y figurent aussi d’anciens responsables libyens, incluant le chef de cabinet de Kadhafi, l’ex-chef des services de renseignement, ainsi que le fils du tyran, sans oublier des intermédiaires bien connus dans le monde des grands contrats internationaux.
D’après un document révélé par Mediapart, la Libye aurait alloué plusieurs dizaines de millions d’euros pour soutenir la campagne électorale. Selon les magistrats, c’est en Libye, précisément en octobre 2005, qu’un arrangement secret aurait été scellé entre le leader libyen et Nicolas Sarkozy, alors qu’il occupait le poste de ministre de l’Intérieur, lors d’une visite officielle.
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