Exercice militaire massif sur les plages du sud de la France
Plus de 7 000 soldats sont sur le point de participer à un exercice militaire massif sur les plages du sud de la France, comprenant un débarquement et un simulacre d’entraînement au combat à haute intensité, à partir de cette semaine.
Ces exercices se dérouleront en Occitanie, en partant de l’Hérault, en allant du Lot à la Corse, en passant le long du littoral méditerranéen.
Le théâtre de la Mer à Sète, habituellement utilisé pour les festivals, servira de base militaire en raison de sa visibilité sur la mer et de sa proximité avec le sémaphore de Sète.
ORION 23 : Une opération massive
La mission s’appelle ORION 23, du nom de Opération de grande envergure pour des Armées Résilientes, jeinteropérables, Orientées vers le combat de haute intensité et intensité Novatrices (cela se traduit par « Opération à grande échelle pour des armées résilientes, adaptables, à haute intensité, orientées vers le combat et innovantes »).
ORION 23 est un projet en quatre parties, qui a débuté en mai 2022 et se terminera en mai de cette année.
Ce débarquement doit être une mission d’entraînement importante pour les troupes qui, dans une zone de guerre, monteraient un assaut contre l’ennemi. Le sixième brigade légère blindée de Nîmes (la sixième brigade blindée légère), spécialisée dans ces opérations terrestres et maritimes, est également susceptible d’y participer.
Les opérations font partie de la deuxième phase d’ORION 23 et doivent durer jusqu’au 10 mars.
ORION 23 est une opération massive en raison de sa portée géographique, de son investissement en temps et de l’implication des soldats. Il comprendra des unités de l’armée et des navires de la marine, ainsi que des bases de l’armée de l’air et de la force spatiale.
Conflit hypothétique avec soutien international
La zone couverte a été rebaptisée « Arnland » (un territoire imaginaire), qui est attaqué par un voisin imaginaire, Mercure.
Dans ce scénario hypothétique, Mercure tente de rétablir son influence régionale en finançant une milice pour déstabiliser le sud de l’Arnland, déployer des forces militaires, couper les communications et lancer une campagne de désinformation.
De cette position affaiblie, Arnland recevra le soutien de la France, qui déploiera sa « force nationale conjointe d’urgence » :
L’opération comprendra également des opérations aériennes et terrestres avec la participation de personnel d’Allemagne, de Belgique, d’Italie, d’Espagne, du Royaume-Uni, des États-Unis, de Grèce, des Pays-Bas et même des Émirats arabes unis.
Le projet prendra en compte plusieurs types de menaces dans le monde d’aujourd’hui, y compris les guerres de l’information, les cyber-cellules, et même l’intervention dans l’atmosphère et l’espace.
L’objectif est de tester et de maintenir la capacité de réaction des forces et leur aptitude à répondre aux objectifs fixés.
Sur son compte Twitter, l’armée française a publié un montage vidéo donnant une idée de l’ampleur de l’opération qui va être déployée pour la phase 2, avec la légende : « Dans quelques jours, les armées lanceront l’exercice majeur de l’année 2023. « .
D’ici quelques jours, les armées lanceront l’exercice majeur de l’année 2023 #Orion.
On fait le point en vidéo… @Armees_Gouv @armeedeterre @MarineNationale @Armee_de_lair pic.twitter.com/2HG8NIwDu0— Armée française – Opérations militaires (@EtatMajorFR) 16 février 2023
Le général d’armée et chef d’état-major des armées, Thierry Burkard, a déclaré : « Je veux que nos armées soient en permanence prêtes à faire face à un conflit majeur, agissant dans tous les milieux et terrains d’affrontement pour « gagner la guerre avant la guerre » dès le stade de concurrence, qui est l’état normal du monde fondé sur un ordre international régi par le droit ».
L’exercice marque un retour de l’entraînement militaire dans l’espace public en France, après des décennies d’absence. L’armée y voit « une occasion unique d’aller à la rencontre de notre population » et de renforcer le « lien armée-nation ».
L’armée a déclaré qu’en cas de conflit ou d’opération de protection de la souveraineté nationale, le soutien de la population en France sera l’une des clés du succès.
La troisième phase du projet consiste à évaluer les capacités de commandement interne pour une opération majeure.
La quatrième phase du projet devrait débuter à la mi-avril et comprendra 12 000 soldats en opérations dans l’est et le centre du pays, ainsi qu’en Bretagne et sur la côte aquitaine.
Pour plus d’informations sur les missions, consultez le site du gouvernement du ministère des armées.
➡️#ORION23 cible quatre objectifs :
1⃣Recentrer l’entraînement des armées sur la conflictualité moderne, notamment la haute intensité.
2⃣Accroître notre interopérabilité avec nos alliés. #ORION— Ministère des Armées (@Armees_Gouv) 16 février 2023