L’Association des maires d’Indre-et-Loire a récemment organisé un sondage auprès de ses membres afin de recueillir des informations sur les agressions dont ils sont victimes. Les résultats sont alarmants : 42,5 % des maires ont déclaré avoir été victimes d’agressions depuis le début de l’année 2020. Il semble que les élus locaux soient directement touchés par les conséquences des différentes crises qui s’enchaînent et s’accumulent.
En septembre, le cabinet médical du maire de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire) a été victime d’un incendie, tandis qu’un autre édile a été blessé par balle dans le Cher en octobre. Ces derniers temps, le nombre et la gravité des actes de violence semblent s’accroître. Pierre-Alain Roiron, maire de Langeais (Indre-et-Loire), raconte : « Une personne m’a attrapé et a essayé de me faire tomber en m’insultant dans la rue ».
Des violences majoritairement verbales
L’association des maires d’Indre-et-Loire a interrogé ses membres à l’automne. 42,5 % d’entre eux ont déclaré avoir déjà été victimes d’agressions en 2020. Dans 90 % des cas, il s’agissait de violences verbales. Seulement un tiers des élus a porté plainte. Les élus locaux semblent subir les conséquences des crises successives et accumulées. Selon Pierre Allorant, politologue, les élus nationaux sont loin de remplir leur rôle d’exemplarité : « Quand on parle d’assassin à l’Assemblée nationale, quand on met en scène sur des vidéos des gestes, symboliques certes, mais de violence à l’encontre des élus ou des ministres, je pense que l’on franchit une ligne rouge ».