Malgré la signature d’un accord entre Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste, et Nicolas Mayer-Rossignol, qui visait à passer à autre chose après un congrès très tendu, les différences personnelles et politiques entre les deux protagonistes continuent de façonner le fonctionnement du parti. En effet, ces divergences sont toujours présentes et persistent à nuire à la cohésion et à l’harmonie au sein du PS. Ainsi, malgré la volonté des deux hommes de tourner la page sur leurs divergences, leurs profondes différences semblent persister et ne pas s’estomper facilement.
Le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, qui occupe désormais le poste de premier secrétaire délégué, suscite des réactions mitigées au sein du Parti socialiste. Malgré l’accord conclu lors du congrès, il ne cesse de poursuivre sa quête de notoriété en participant à des plateaux radio ou télé, en participant à des manifestations, et en publiant même une tribune dans Le Monde (article réservé aux abonnés) où il critique l’absence de contre-projet socialiste sur les retraites.
Selon un cadre du parti, Nicolas Mayer-Rossignol agit comme un opposant à Olivier Faure, le premier secrétaire. Dieynaba Diop, porte-parole du PS, exprime son étonnement face à cette attitude et attend que l’accord soit respecté.
Contacté par 42mag.fr, Nicolas Mayer-Rossignol se décrit comme un premier secrétaire délégué actif et sa co-listière Lamia El Aaraje ajoute qu’il est à la tête d’un courant qui pèse un tiers du PS et qui a vocation à s’exprimer.
Une certaine tension est donc palpable entre les deux hommes, qui n’entretiennent aucun rapport, selon l’entourage de Nicolas Mayer-Rossignol. Olivier Faure souhaite « siffler la fin de la récré » et il est même question de lui confier des missions périlleuses. Une élection législative partielle en Ariège se prépare, fin mars, et NMR compte soutenir une candidate dissidente contre celle de la Nupes.