Quatorze jours après la révélation du départ de Yannick Morez, les citoyens aspirent à ce que la manifestation républicaine planifiée dans la ville côtière mercredi en soirée symbolise la conclusion des conflits qui se sont prolongés excessivement.
Yannick Morez se tient devant l’Hôtel de ville, ses yeux exprimant l’incrédulité. « Je ne pensais pas voir autant de personnes pour me soutenir, merci infiniment », déclare-t-il au micro. Élu, il avait démissionné le 10 mai, suite aux menaces concernant le projet de transfert du Centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique). Le 24 mai est sans doute la dernière fois qu’il s’exprime en tant que maire, portant son écharpe tricolore.
Parmi les soutiens, on retrouve des membres de l’équipe municipale, ainsi que de grands responsables politiques de gauche tels qu’Olivier Faure, Fabien Roussel, François Ruffin, Marine Tondelier, Johanna Rolland et Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier déclare : « Nous sommes ici pour témoigner notre solidarité et notre engagement envers la démocratie et la République, que nous partageons tous, même si nous ne sommes pas du même bord politique ».
Des habitants de la ville balnéaire ont également tenu à exprimer leur soutien, même s’ils ne partagent pas les opinions politiques de Yannick Morez. Telle est l’attitude d’Antoine, jeune retraité : « Je ne l’ai jamais soutenu. Je suis plutôt de gauche. Mais une démission pour de telles raisons est inacceptable. J’aurais dû le soutenir plus tôt, avant qu’il ne soit menacé ».
Du côté de la future maire, Dorothée Pacaud, l’ambiance est tendue. Certains sites d’extrême droite la qualifient, comme Yannick Morez, de « dangereuse » et « pro-migrants ».