Suite aux mouvements de protestation survenus en France il y a trois semaines, plusieurs entrepreneurs attendent encore le dédommagement de leurs pertes par leur compagnie d’assurance. Le mardi 18 juillet, l’administration a proclamé l’instauration de subventions supplémentaires.
Quasiment un mois après les affrontements urbains, un magasin de lunettes de Cergy (Val-d’Oise) reste toujours en miettes. En effet, le commerce a subi un incendie lors des violences, et 1 500 montures de lunettes ont été dérobées, correspondant à un manque à gagner de 150 000 euros. Pour remettre en état le lieu, près de dix semaines de travaux seraient nécessaires. Cependant, le responsable du commerce est sans nouvelles de son assurance. Nicolas Adam, à la tête de l’Optique de l’horloge, pense qu’il est nécessaire de « pousser une nouvelle fois pour obtenir un retour concret« .
Un soutien financier promis sous 10 jours
Le mardi 18 juillet, le gouvernement a communiqué l’octroi d’un soutien financier supplémentaire destiné aux petits commerces ayant subi des dégradations. Dès le premier jour de fermeture, le commerçant pourra recevoir 3 000 euros. Ce montant sera augmenté à 5 000 euros en cas de fermeture de deux semaines et atteindra 6 000 euros pour une fermeture supérieure à quinze jours. Cette somme, en plus d’être non remboursable, est exempte de charges sociales et sera versée en moins de dix jours. Plus loin dans la rue, une brasserie a aussi été la cible des émeutiers. Son propriétaire devrait aussi bénéficier de la subvention de l’État. Cependant, cela ne semble pas suffisant pour lui. Pour redémarrer son activité, il devra acquérir une nouvelle machine à café, des télévisions, des bouteilles d’alcool, et remettre à flot sa caisse, qui a été l’objet des pillards. Les commerçants indépendants ont jusqu’au 31 août pour déposer leur demande d’aide auprès de l’État.