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Accueil » Découvertes » Jeux » Medal Of Honor Warfighter : en chaque barbu, il y a un Ben Laden qui sommeille
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Medal Of Honor Warfighter : en chaque barbu, il y a un Ben Laden qui sommeille

Simon BornsteinPar Simon Bornstein15 août 2023
Medal Of Honor Warfighter
Medal Of Honor Warfighter
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La circonstance atténuante du divertissement ne tient plus : il est temps de flanquer un headshot à ces fous de guerre qui confondent – sciemment ? – conflit virtuel interactif et pure propagande idéologique.

Ça commence par un échange téléphonique aux accents larmoyants : « Chéri, rentre à la maison, c’est dangereux ce que tu fais, ta fille a besoin de toi, gnagnagna… » Preacher, le mec des Forces Spéciales qu’on incarne dans le jeu, s’exécute. Finies, les opérations secrètes en Afghanistan pour dézinguer du taliban. Parce que Preacher a une putain de bonne étoile, il donne rendez-vous à sa famille un certain 11 mars 2004 en gare de Madrid. C’est alors que le héros distingue un type étrange tapi dans la foule. « Un barbu, ici ? Comme c’est bizarre… » Oui, sauf que trop tard : le colis piégé fait boum, et femme et enfant de mourir dans l’explosion (bien fait pour sa gueule : on ne quitte pas l’armée comme ça impunément). Le veuf n’a plus qu’un mot en tête : « Vengeance !!! » De Dubaï aux Philippines en passant par le Pakistan, l’addition va être salée pour ceux qui ont le malheur de porter la barbe et le turban. Medal Of Honor Warfighter, ou quand un jeu vidéo usurpe la mémoire des centaines de morts des attentats de Madrid pour vomir sa sinistre propagande et agiter le spectre du commando-suicide qui plane sur nous à chaque instant ? Fox News en rêvait, Warfighter l’a fait.

Le plus effarant dans tout ça ? C’est que les créateurs de chez Danger Close – « danger proche », ça ne s’invente pas – ne nient même pas lorsqu’on leur pose la question : en partie storyboardé par des militaires, Warfighter a pour objectif de « faire de vous de vrais soldats ». Du pur George W. Bush dans le texte. Plus qu’une formule-choc balancée à la volée pour créer le buzz et booster les ventes face à l’ogre Call Of Duty qui s’avance, il faut y voir un vrai leitmotiv plastronné au premier degré par des communicants qui outrepassent dangereusement la mission de divertissement qu’on leur a confié. Or, on parle quand même d’un bien culturel distribué un peu partout dans le monde, censé passer entre plusieurs millions de petites mains surmontées d’autant d’yeux qui voient femme et enfant – identification oblige – succomber à un attentat commis par un vil terroriste. La seule issue possible ? Reprendre les armes, donc, et perpétrer la vendetta à travers le monde. Le genre de raccourcis dont Warfighter se gargarise à foison. Mais il n’est ni le premier ni le dernier jeu vidéo à s’arc-bouter sur des procédés aussi tendancieux sans aucune distanciation.

Sommaire

  • Dézinguer des civils ? Okay, mais…
  • Flagrant délit de maccarthisme
  • La guerre sale, sur un plateau

Dézinguer des civils ? Okay, mais…

À quand remontent les premiers relents propagandistes dans la très courte histoire du jeu vidéo ? Pas évident à dater. La guerre sous toutes les coutures squatte depuis belle lurette sur consoles et ordinateurs, et il est bien difficile de déceler chez les pionniers du genre une quelconque trace de patriotisme déplacé. Lorsque le jeu Platoon sort à la toute fin des années 1980, on est certes très loin du violent pamphlet antimilitariste réalisé par Oliver Stone, mais il faudrait être sacrément parano pour y percevoir une amorce d’apologie du Vietcong rissolé au napalm. Au contraire : le jeu nous martèle à longueur de pixels que c’est pas bien du tout de flinguer les paisibles paysans au gré de nos pérégrinations dans les rizières. Alors bon…

Remarquons que les tous premiers Medal Of Honor (à l’image du Débarquement Allié paru sur PC il y a une dizaine d’années) épousant la trame de la Seconde Guerre Mondiale ne s’accommodent d’aucune posture manichéenne, et ne cèdent pour ainsi dire jamais à l’écueil facile du « salauds de boches ! » Alors ? À bien y réfléchir, la question du degré d’éthique – ou pas – du jeu de guerre a commencé à se poser à mesure que celui-ci gagnait en réalisme. Logique : avec des graphismes de plus en plus chiadés et des procédés narratifs de plus en plus ambitieux, l’objet jeu vidéo s’est peu à peu humanisé, assimilant, de fait, les côtés clairs et obscurs des êtres qui l’ont engendré.

Ces images de victimes innocentes en lambeaux, mêlées à celles de terroristes prophétisant la fin de l’Occident tel qu’on le connait, force est de constater que les jeux de guerre moderne y ont recours plus souvent à leur tour. Faut-il s’en inquiéter ? On a envie de répondre oui et non. Tout dépend du contexte narratif, du point de vue, de l’intention et de la portée que les studios de développement ont voulu insuffler à leurs jeux. Exemple ? Quelques jours avant la sortie de Call Of Duty Modern Warfare 2 (2009), une vidéo du jeu fuite sur internet. On y aperçoit un commando orchestrant un bain de sang – auquel le joueur prend part en vue subjective – en plein cœur de l’aéroport international de Moscou. Où des civils par dizaines sont impitoyablement fauchés par le quadrillage des armes automatiques. Scandale ! Chacun croit à cet instant-là que Modern Warfare 2 s’adonne gratos au massacre de civils innocents. Sauf qu’en réalité, pas du tout : la scène, loin de glorifier l’horreur qui est en train de se produire, nous installe en fait aux premières loges d’un coup monté des plus perfides qui va sous-tendre toute l’intrigue du jeu.

Flagrant délit de maccarthisme

Et si on n’a pas envie de participer au massacre ? Pas de problème : le joueur peut choisir de faire l’ellipse de cette mission pour passer directement à la suivante – un peu à la manière de ces films qui alertent sur leur contenu susceptible de heurter la sensibilité des plus jeunes. La preuve, s’il en est, que les créateurs du jeu sont conscients du caractère un peu touchy de cette triste tuerie. Mais si Modern Warfare 2 s’en tire plutôt à bon compte, que dire de la concurrence qui s’enfonce à chaque fois un peu plus dans l’exaltation grossière du clash des civilisations – comprendre : l’Amérique contre le reste du monde ?

Dans Homefront (2011), c’est la Corée du Nord qui, après avoir annexé celle du Sud ainsi qu’une partie de l’Asie, tamponne les États-Unis d’Amérique dans un futur proche : scénario-catastrophe que les pires Cassandre de la Guerre Froide n’auraient jamais pu imaginer ! Et qui est responsable de ce pitch surréaliste, hein ? L’inénarrable John Milius, metteur en scène de l’Aube Rouge – film de chevet de feu Ronald Reagan – qui relate l’invasion de la patrie de l’Oncle Sam par le bloc soviétique (brrr !). Un John Milius assisté, en l’espèce, d’ex-agents secrets américains d’origine sud-coréenne en vue d’affiner l’écriture du script. S’étonnant de cet étrange parti-pris, un gratte-papier intrépide avait interpellé un créateur de Homefront peu avant sa parution pour le questionner sur l’absence de consultant d’influence nord-coréenne au sein de l’équipe. « Eh bien… euh… on y réfléchira pour le prochain épisode », avait balayé l’intéressé, chopé en flagrant délit de maccarthisme. Non mais ALLÔ !? La chasse aux sorcières, c’était il y a soixante ans, bon sang !

La guerre sale, sur un plateau

Aussi, pour légitimer cette forme de matraquage idéologique, certains jeux vidéo n’hésitent plus à brandir la tarte à la crème de l’intrigue soi-disant « inspirée de faits réel ». C’est le cas du Medal Of Honor – tout court – infligé par ce même Danger Close en 2010. On vous épargne les détails rebutants de cette traque de barbares barbus ancrée dans les reliefs afghans. Notez juste que ce « jeu » repousse toutes les limites du vice, jusqu’à cette ahurissante dédicace finale adressée « aux soldats tombés au champ d’honneur pour leur patrie, leur famille, leurs frères d’armes ». Fascinant, l’armée américaine n’a même plus besoin de consacrer une frange de son budget au bourrage de crâne et aux simulateurs de combat : les créateurs de jeux de guerre se chargent de leur offrir le tout sur un plateau d’argent. Et Warfighter de constituer le plus bel exemple de cette tendance lourde, avec ses repères de barbus tapissées de plans de Manhattan, et ses veuves éplorées mais conquérantes vantant la bravoure de leurs maris morts au combat, la main sur la poitrine et les bras en croix.

Difficile d’expliquer un tel positionnement idéologique, lorsqu’on sait que Medal Of Honor et Homefront ont tous deux réalisé un semi-flop au box-office. Si le fait de titiller la fibre patriotique des excités du clash des civilisations ne converge pas nécessairement vers les sommets, à quoi bon s’entêter à appliquer cette ligne directrice puante, surtout lorsque d’autres jeux réussissent à aborder la guerre sous un angle bien plus pertinent ? On pense au récent Spec Ops The Line, récit d’une descente aux enfers façon Apocalypse Now, qui préfère placer l’accent sur les séquelles psychologiques du conflit, plutôt que de nous gaver avec le prétendu héroïsme de ceux qui y prennent part.

Pour info, la Medal Of Honor est à l’origine la plus haute distinction militaire qu’un soldat étatsunien peut recevoir, pour peu qu’il accomplisse un acte de bravoure exceptionnelle au combat. Autant dire que les développeurs du jeu n’en sont pas dignes un seul instant, et mériteraient qu’on les destitue sur-le-champ de cette prestigieuse licence pour la confier à un studio respectueux de l’esprit de la décoration. Ah, parce qu’on ne vous avait pas dit que Danger Close avait doté Warfighter d’un mode de jeu spécial pour rejouer les conditions de la capture d’Oussama Ben Laden ?

★★★★★

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Simon Bornstein
Simon Bornstein

Simon Bornstein est un étudiant en journalisme et auteur à succès. Né à Montréal, Canada, Simon a grandi dans une famille où l'on se passionnait pour l'écriture et le journalisme. Il a commencé à écrire à l'âge de dix ans et a publié son premier article à l'âge de seize ans dans un journal local. Après avoir obtenu son diplôme de journalisme de l'Université McGill, il a déménagé à Toronto en 2018 pour poursuivre ses études. Il a été accepté à l'école de journalisme Ryerson University, où il a pu étudier le journalisme de profondeur et le journalisme numérique. Lors de ses études, Simon a réalisé plusieurs projets, dont un mémoire sur l'utilisation des réseaux sociaux par les médias.

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